L'hommage de Gregory Porter à Nat King Cole et un documentaire poignant sur la fin du monde paysan
« Mais tu chantes comme Nat King Cole ! » aurait dit la mère de Gregory Porter à son fils quand il avait cinq ans. Autant dire que le crooner est resté dans la vie de Gregory au point de devenir un père de substitution, qui l'a charmé non seulement par son élégance et sa voix pleine d’empathie mais aussi par les paroles encourageantes de ses chansons.
Le disque qui vient de sortir, Nat King Cole and Me est un album tout en séduction dans lequel Gregory Porter donne la plénitude de sa voix langoureus. La musique y est familière et apaisante, elle est de celles qui réconfortent les jours gris, et qu’on peut par exemple passer en boucle après avoir vu le superbe mais néanmoins triste Sans adieu, film de Christophe Agou sorti cette semaine au cinéma, sur la fin d’un monde, celui des paysans.
Sans adieu, ce sont les deux mots tendres que Claudette, 75 ans, l’un des personnages les plus émouvants de ce film très beau, disait à Christophe Agou à chaque fois qu’il repartait pour les Etats-Unis où il s’était installé...
Dans Sans adieu, on voit des exploitants agricoles du Forez en Auvergne, des hommes et des femmes tous plus poignants les uns que les autres. Il les filme avec une très grande sensibilité, chez eux, au milieu de leur capharnaüm d’objets et de paperasses en tous genres. Ces paysans d’un monde ancien n’ont souvent pour compagnie que leurs animaux, des poules, des chiens, des chats, et ils vivent dans un monde délabré, misérable, abandonné. C’est ce monde que filme Christophe Agou avec un regard d’une infinie beauté, ou plutôt que filmait, puisque Sans adieu est un documentaire posthume, puisque le réalisateur est mort avant que son film ne sorte au cinéma.
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