Arnaud Desplechin : "Même si je fais des films plutôt romanesques, je ne peux pas tourner des films en studio. J’ai besoin du décor naturel"

Arnaud Desplechin
Arnaud Desplechin ©AFP - LOIC VENANCE
Arnaud Desplechin ©AFP - LOIC VENANCE
Arnaud Desplechin ©AFP - LOIC VENANCE
Publicité

Cette masterclasse enregistrée en public à la maison de la radio, revient sur la fabrique de l’œuvre du réalisateur Arnaud Desplechin.

Avec

Depuis La Sentinelle en 1992, Arnaud Desplechin a réalisé, en 25 ans, huit longs métrages de fiction et un documentaire L’Aimée. Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) en 1996, la romanesque Esther Kahn en 2000, Dans la compagnie des hommes en 2003, Rois et Reine, en 2004 et 4 ans plus tard Un conte de Noël. On continue avec Jimmy P. (Psychothérapie d'un Indien des plaines) en 2013 et césar du meilleur réalisateur avec Trois souvenirs de ma jeunesse il y a deux ans. Et enfin ce printemps, le film d’ouverture de la 70e édition du festival de Cannes Les Fantômes d’Ismaël. On y retrouve "L’acteur qu’il aurait inventé", c’est lui qui le dit, Mathieu Amalric, et comme toujours les plus belles actrices du cinéma français : Charlotte Gainsbourg et Marion Cotillard, après la fétiche Emmanuelle Devos, l’éternelle Catherine Deneuve, et les fidèles Marianne Denicourt, et Chiara Mastroianni. Ses personnages s’appellent Paul (Dedalius), Henri, Ismaël, Esther, Nora… Il saute de films en films, comme une réinterprétation permanente… Mais comment fait-il ? On se refait le film ? Quels sont les motivations ? Les secrets de fabrication d’Arnaud Desplechin ?

Il peut m’arriver de douter du monde car je suis sceptique. Il y a un contrat entre le cinéma et le monde qui est l’objet de ma croyance. […] Aujourd’hui, je m’appelle fabricant de films.

Publicité

J’ai passé mes années d’enfance dans une grande mélancolie.

Je me nourris de romans et de films pendant que je travaille.

Les sentiments sont durs à filmer. Ce qui m’intéresse c’est ce qui est compliqué.

Notre travail avec les acteurs c’est de décapsuler le texte et de le faire vibrer d’une signification qui n’attendait que le jeu.

L'équipe