Bertrand Lavier : "Il faut être choqué par l'art que l'on produit"

Depuis une quarantaine d’années, plusieurs œuvres de Bertrand Lavier sont devenues des icônes : Giulietta (1993) ou Bocca/Bosch (2005)... Son travail a été montré dans les plus grands musées du monde. En 2012, le Centre Pompidou lui a consacré une rétrospective. Entre 2014 et 2016, il a exposé entre autres à la Fondation Van Gogh d’Arles (L’affaire Tournesol), à la Monnaie de Paris (Merci Raymond), au Palais de Tokyo (la Vénus d’Amiens). Ce printemps il a fait une nouvelle exposition à la galerie Almine Rech et une autre au Kunstmuseum de Lucerne.

L'art est un endroit propice à ma dérive personnelle.

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Dès le début de son parcours, il a pris des chemins de traverse en se formant à l’école d’horticulture de Versailles. De ces années, il a notamment gardé un héritage conceptuel, à l’image des glissements qui sont à l’œuvre dans son travail : la notion de greffe. Cette histoire horticole le rattrape aujourd’hui puisqu’il fait partie aussi de l’exposition Jardin au Grand Palais, dont le commissariat était assuré par Laurent Le Bon. Cette masterclasse est l’occasion de parcourir une œuvre marquée à la fois par l’histoire de l’art et par la culture populaire, et dont tous les « chantiers » toujours ouverts (c’est ainsi qu’il désigne ses travaux) font trembler les catégories artistiques de la modernité.

L'art c'est aussi de la pensée visuelle.