Jacques Bonnaffé : "Le métier d'acteur est une indiscipline : on doit se contredire un peu"

Jacques Bonnaffé dans "La fabrique des sentiments"
Jacques Bonnaffé dans "La fabrique des sentiments" ©AFP - MOUNE JAMET / COLLECTION CHRISTOPHEL
Jacques Bonnaffé dans "La fabrique des sentiments" ©AFP - MOUNE JAMET / COLLECTION CHRISTOPHEL
Jacques Bonnaffé dans "La fabrique des sentiments" ©AFP - MOUNE JAMET / COLLECTION CHRISTOPHEL
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Jacques Bonnaffé fait sa Masterclasse en public à la Maison de la Radio : il nous parle de son Nord natal, de son agitation permanente et de Jean-Luc Godard.

Avec

Jacques Bonnaffé est un comédien et un metteur en scène, aux œuvres, aux bandes, aux registres, aux langues et aux voix multiples. Un acteur qui se garde bien de choisir entre théâtre et cinéma, parce que dit-il « c’eut été se priver de la moitié du plaisir ». 

C'était inévitable de devenir comédien en ce qui me concerne, j'avais cette agitation et peut-être un besoin d'exhibition. Il me fallait trouver une scène, un échange avec des partenaires, et ces rencontres que l'on fait par la voix dans le théâtre.

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Il joue devant les caméras de Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Jacques Doillon, Philippe Garrel, Michel Deville ou Eugène Green.

Mon intérêt pour le théâtre vient d'un sens de la fête, du carnaval beaucoup plus que d'une estime intellectuelle sage auprès des plus grands. J'ai beaucoup travaillé l'expression corporelle dans des clubs de théâtre : un travail qui se démarquait absolument du mime à la Marceau. On faisait de l'anti-Marceau. 

Le métier d'acteur est une indiscipline : on doit se contredire un peu, il y a une désobéissance au geste que l'on vient de pratiquer. Il va y avoir un problème du comédien lorsqu'il trouve l'intention juste de son personnage : il va devoir le refaire et le refaisant toujours aussi bien, il lui manquera d'avoir changé de direction. 

Et puis au théâtre, dirigé Gildas Bourdet, Alain Françon, Didier Bezace, Christian Schiaretti ou Denis Podalydès.

Il ne faut pas toujours aller vers le beau, il faut aller vers le laid, le carnavalesque. Il faut sortir les bosses. L'acteur doit sortir ses démons, exorciser ses bêtes dans le travail préparatoire. Parfois la 7e prise est mauvaise, la 8e, la 9e et la 10e le seront aussi, mais on ne peut pas aller directement à la 11e, donc on sera mauvais pendant encore trois prises. Finalement il faut détruire. Puis détruire la destruction.

Et il y a aussi bien sûr dans ce parcours l’importance de la poésie, nos auditeurs réguliers en connaissent bien la musique puisque depuis deux ans, Jacques Bonnaffé lit de la poésie de 15h55 à 16h sur France Culture.

>>> Pour aller plus loin, une sélection d'Annelise Signoret >>>

Biographie sur le site de sa compagnie, la compagnie Faisan

Jacques Bonnaffé, parrain du Printemps des Poètes (2015)

Les 5 et 6 mai 2012, Jacques Bonnaffé en représentation aux Annuelles du Père Tienne, à Sologny (71). 

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Biographie et actualités de Jacques Bonnaffé sur le site Théâtre contemporain.net

Amitié : la dernière retouche d'Ernst Lubitsch : un texte de Samson Raphaelson, écrivain et co-scénariste de Lubitsch lu par Jacques Bonnaffé. 

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