Marie NDiaye : "La présence dense et concrète de l'ailleurs m'empêche de le voir avec des yeux littéraires. "

Portrait de Marie Ndiaye en 2009, l'année de son obtention du Prix Goncourt pour son récit Trois femmes puissantes (Gallimard)
Portrait de Marie Ndiaye en 2009, l'année de son obtention du Prix Goncourt pour son récit Trois femmes puissantes (Gallimard) ©AFP - Martin Bureau
Portrait de Marie Ndiaye en 2009, l'année de son obtention du Prix Goncourt pour son récit Trois femmes puissantes (Gallimard) ©AFP - Martin Bureau
Portrait de Marie Ndiaye en 2009, l'année de son obtention du Prix Goncourt pour son récit Trois femmes puissantes (Gallimard) ©AFP - Martin Bureau
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Lauréate du Prix Goncourt en 2009 pour son récit "Trois femmes puissantes", Marie NDiaye déploie et relate, au cours de sa Masterclasse, son processus de création et son désir d'écriture arrivé dès son plus jeune âge.

Avec

Marie Ndiaye est une romancière au talent précoce. Repérée par Jérôme Lindon, fondateur des éditions de Minuit, elle publie son premier roman, Quant au riche avenir, à 17 ans. S'ensuivent 16 romans tels que La Sorcière (1996), Rosie Carpe (Prix Femina en 2001), Trois femmes puissantes (Prix Goncourt en 2009) et La Cheffe, roman d'une cuisinière (2016), son dernier en date. 

Marie NDiaye a su très tôt qu’elle voulait consacrer sa vie à l’écriture. Elle publie son premier roman en 1985, qui sera suivi de nombreux autres, ainsi que de pièces de théâtre et de romans pour la jeunesse car elle aime se tenir sur les brèches, sur les frontières, explorant les divers genres et oscillant entre réalisme et fantastique. 

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Marie NDiaye : "Je n'ai jamais eu le désir d'être écrivain, je ne me suis jamais posé la question en ces termes. Ce que je voulais, c'était écrire, faire des livres comme ceux que je lisais. Mais être écrivain avec ce que cela implique, être lue, être reconnue, ne m'a jamais traversé l'esprit. (...) Je suis encore une grand lectrice de contes, et, plus jeune, j'ai beaucoup usé de la magie dans mes écrits. Le recours à la magie m'aidait à traverser des moments plus difficiles de mon livre. Dû à mon jeune âge, j'avais l’impression de ne pas pouvoir me sortir des situations psychologiques sans le recours du merveilleux. Quand j'étais jeune, je craignais que le réalisme soit lié à un certain trivialisme."  

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Ondulatoire et rythmée, son écriture s’attache aux détails des personnages et du quotidien, et traverse ses obsessions, comme la notion d’étrangeté, les relations familiales troubles ou encore la dévoration. Elle obtient le Prix Femina pour Rosie Carpe et le Prix Goncourt pour Trois femmes puissantes.

Marie NDiaye : "C'est une erreur de jeunesse de vouloir étaler tout ce qu'on sait faire. On est plus profond si on sait mieux dissimuler ses dons. (…) Plus un sentiment me semble ardu à définir, plus l'emploi d'une langue relativement simple et claire sera appropriée."  

En savoir plus : Marie NDiaye, l'inquiète
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Pour aller plus loin

Biographie, bibliographie et analyse de l'oeuvre de Marie Ndiaye sur ce site consacré aux auteurs contemporains.

Marie Ndiaye : la joie simple de l'activité préférée, portrait signé Catherine de Poortere, publié sur le site belge Pointculture. 

Marie NDiaye, une auteure puissante : recension des actes du colloque dédié à l’œuvre de Marie Ndiaye à Mannheim en 2011.

Sous la peau, les mutations subjectives des personnages de Marie NDiaye, un article de Maïté Snauwaert pour la Revue Analyse. 

Réécoute du 5 juillet 2018

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