Maylis de Kerangal : "Je pense que je n’ai pu écrire que parce que j’ai lu. Si je ne lis plus, j’écris moins ou je n’écris pas. Tout se passe ensemble"

Maylis de Kerangal
Maylis de Kerangal ©Radio France - Catherine Hélie © Éditions Gallimard
Maylis de Kerangal ©Radio France - Catherine Hélie © Éditions Gallimard
Maylis de Kerangal ©Radio France - Catherine Hélie © Éditions Gallimard
Publicité

Enregistrée à la Bibliothèque nationale de France, Maylis de Kérangal dévoile pendant cette heure de masterclasse les secrets de fabrication de ses œuvres.

Avec

C’est dans le Colorado, lors de deux séjours en 1996-97 que Maylis de Kerangal se met à écrire. L’espace a toujours joué un rôle majeur chez elle, qu’il soit maritime ou portuaire comme dans son enfance, ou qu’il soit un ailleurs. La géographie tient une place à part dans son écriture, dans son imaginaire, et dans sa langue. Pour elle, à l’origine d’un roman, il y a toujours des « désirs très physiques, matériels. Et une envie d’espaces »...

A partir de cette première expérience américaine, dont le fruit fut son premier roman en 2000, et nourrie de nombreuses lectures, elle a mis en place une pratique singulière et ritualisée qu’elle reproduit de livre en livre. Il y a d’abord le lieu, « la chambre » où elle écrit chaque jour en respectant de longues séquences de travail. Il y a ensuite l’objet, son carnet de moleskine noir, dans lequel elle consigne ses idées, des mots, des choses vues et entendues. Il y a enfin son rituel, « la collection », faite d’une quinzaine de livres rassemblés pour l’écriture du nouveau roman et dont chaque volume porte l’intuition du texte qui la travaille.

Publicité

Maylis de Kerangal parle aussi bien de la naissance d’un livre que de sa pratique, elle nous plonge dans le processus de création de ses romans et livre quelques secrets de fabrication à l’usage de tous.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Au Colorado, je n’avais pas l’idée d’écrire quelque chose qui regarderait la littérature.

J’ai construit avec Zola un certain rapport à la littérature qui est aussi lié à la pensée, à la connaissance. La littérature permet d’avoir accès à un autre monde que le sien.

La musique a été très importante dans les premiers textes. Notamment dans deux romans Dans les rapides et Corniche Kennedy et même dans Réparer les vivants. Il y a des playlists disséminées. La musique n’accompagne pas l’écriture mais elle peut la lancer. Je ne peux pas écrire sur un fond musical. Ce que j’essaye d’écrire, c’est une musique. Une musique ne peut se glisser au-dessus d’une autre.

Le cinéma rentre dans mon travail comme un matériau.

L'équipe