La reconnaissance (2/5) : Se reconnaître, l’évidence de la rencontre.

France Culture
Publicité
Avec

Deuxième étape d’une semaine consacrée aux reconnaissances. *Aujourd’hui, elle seront intimes, intellectuelles et amoureuses. Avec Mathieu Lindon, écrivain et critique littéraire, nous parlons du livre de Thierry Voeltzel Vingt ans et après * (republié par les éditions Verticales) où se lit la rencontre de Michel Foucault et d’un jeune homme de vingt ans au milieu des années 70. Nous irons de la question de la reconnaissance mutuelle entre les êtres, à la reconnaissance dans un texte littéraire.

Vingt ans et après
Vingt ans et après

Combien, de rencontres fondent leur force sur un sentiment de reconnaissance ? « C’est comme s’ils se reconnaissaient », entend-on dire. Se rencontrer, comme si l’on se connaissait, constatant l’immédiateté d’une proximité, l’émotion du familier, mais avec en filigrane la reconnaissance du sujet tout autre, et une curiosité pour lui.

Publicité

Michel Foucault est au cœur d’un livre, publié d’abord en 1978, sans mention de son nom. Il y dialogue avec un garçon de vingt ans, rencontré en autostop. Ce livre s’appelle Vingt ans et après , il est republié cet automne, aux éditions Verticales, suivi d’un texte Thierry Voetzel, « Letzlove » l’anagramme d’une rencontre. C’est un texte que Mathieu Lindon a eu dans les mains au moment de sa première parution.

Mathieu Lindon est écrivain, journaliste, critique littéraire au Journal Libération.

Un peu avant la fin de l’émission, Les Nouvelles Vagues passent au singulier. Nous demandons à une personne de décrire cinq moments marqués par une expérience forte. C’est le conteur québécois Fred Pellerin qui se prête à l’exercice jusqu’à vendredi. Aujourd’hui, il raconte son émotion, à entendre un orchestre symphonique tout entier se plier aux exigences de son conte. Dans l’histoire qu’il partage sur scène, le disque de la grand-mère étant rayé, l’orchestre a joué Beethoven à l’envers, comme si le vinyle sautait en plein concert. Sillage, et clin d’œil « jouisseux » comme il dit, vers 16h45.

Programmation musicale :

  • The Dedicated Nothing, Dawn to dusk
  • Marianne Faithfull, Love more or less
  • "La tuque en mousse de nombril", concert enregistré par Radio-Canada à la Maison Symphonique de Montréal, avec l'Orchestre Symphonique de Montréal (musique originale de Beethoven)
  • Lee Fields, You're my weakness

L'équipe