Alain Cuny : "Comédien… ce n'était pas là où je voulais aller" : épisode 2/5 du podcast Entretiens avec Alain Cuny

Alain Cuny et Lucia Bosè dans "La signora senza camelie" de Michelangelo Antonioni, 1953.
Alain Cuny et Lucia Bosè dans "La signora senza camelie" de Michelangelo Antonioni, 1953. ©Getty - Photo by Mondadori via Getty Images
Alain Cuny et Lucia Bosè dans "La signora senza camelie" de Michelangelo Antonioni, 1953. ©Getty - Photo by Mondadori via Getty Images
Alain Cuny et Lucia Bosè dans "La signora senza camelie" de Michelangelo Antonioni, 1953. ©Getty - Photo by Mondadori via Getty Images
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Entretiens avec Alain Cuny 2/5. Dans ce deuxième entretien mené par Fernande Schulmann, le comédien évoque ses études aux Beaux-Arts, son amitié avec Pierre Reverdy, sa rencontre avec Artaud, sa difficulté de vivre, (1ère diffusion : 06/01/1976).

"Une certaine articulation de l'entreprise de vivre s'est tout à coup révélée"… voilà comment s'exprimait, de sa voix incomparable, Alain Cuny dans la magnifique série de cinq entretiens qu'il accordait en 1975 sur France Culture. Par ces mots il décrivait ce qu'avait représenté pour lui, alors qu'il n'avait pas vingt-ans, les rencontres de Braque, Picasso, Chanel, que lui avait présenté Pierre Reverdy, avec lequel il avait lié une amitié profonde. 

Dans le deuxième volet de cette série, Alain Cuny parlait également de sa rencontre avec Artaud et on découvrait comment, à quinze ans à peine, un don pour le dessin lui avait permis de gagner sa vie en réalisant des affiches de cinéma, notamment pour des films de Feyder, Renoir ou Pabst. 

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"Comédien… ce n'était pas là où je voulais aller" disait-il, en martelant qu'il n'avait pour autant jamais exercé cet art qu'en lui donnant toujours tout de ses ressources physiques et spirituelles. Il faut absolument entendre Alain Cuny, dans toute sa riche complexité, au micro de son amie Fernande Schulmann ; à mille lieues de la statue du commandeur qu'il a pu représenter, l'entendre dire encore, après quarante d'années d'une carrière flamboyante, "Je vis en clandestin", avouant qu'il avait été longtemps, et était resté peut-être toujours, "en permanent danger de rompre", "de prendre congé" d'une existence à jamais marquée par son douloureux commencement.

  • Par Fernande Schulmann - Avec Alain Cuny
  • Entretiens avec Alain Cuny 2/5 (1ère diffusion : 06/01/1976)
  • Indexation web : Sandrine England, Documentation sonore de Radio France
  • Archive Ina-Radio France
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