Albert Cohen : "L'enfant est resté vivant chez moi mais je suis en même temps devenu un crocodile" : épisode 3/5 du podcast Albert Cohen, écrire, aimer et être aimé

Albert Cohen chez lui en juin 1981 à Genève.
Albert Cohen chez lui en juin 1981 à Genève. ©Getty - Ulf Andersen
Albert Cohen chez lui en juin 1981 à Genève. ©Getty - Ulf Andersen
Albert Cohen chez lui en juin 1981 à Genève. ©Getty - Ulf Andersen
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"Qu'est-ce-que vous allez tirer de cette conversation ?", se demandait Albert Cohen dans ce troisième entretien enregistré en 1977 et diffusé après sa mort en 1982. Cette conversation portait plus spécifiquement sur l'écriture de "Belle du seigneur" et sa déception face à la passion amoureuse.

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Dans ce troisième temps de la série consacrée à Albert Cohen durant l'été 1982, l'auteur célébré de Belle du seigneur raconte comment il a écrit ce roman fleuve ou plutôt dicté Belle du Seigneur à son épouse. "Il y a eu quatre manuscrits, explique-t-il, mon système est une espèce de prolifération cancéreuse, je dicte et je n'enlève jamais, j'ajoute ! Pour Belle du seigneur, il a bien fallu m'arrêter mais j'aurais pu continuer !" Il dit écrire de façon non préméditée, sans faire de plan, "je ne sais pas où je vais", confie-t-il.

"L'amour est désespérant", affirme l'écrivain qui s'est inspiré de ses propres blessures, déceptions de la vie où triomphent cynisme et scepticisme. C'est par la figure de Solal, ange déchu, que Cohen fait passer cette amertume face à la déception amoureuse. Solal, en quête de l'absolu, de la pureté des sentiments, échoue : "C'est la déception de l'ange déçu, déchu, tombé."

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  • Par Jean Couturier et Françoise Estèbe
  • Textes lus par Claude Rich, Colette Bergé et Daniel de Schoepper
  • Réalisation Jean Couturier et Françoise Estèbe
  • Albert Cohen 3/5 : Belle du seigneur : L'iconoclaste
  • 1ère diffusion : 04/08/1982
  • Archive Ina/Radio France

Pour prolonger votre écoute nous vous proposons : le coffret « Albert Cohen. L’iconoclaste » : Les Grandes Heures Radio France / Ina : entretiens avec Françoise Estèbe en 1995.

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