

En 1970, dans le deuxième des entretiens qu'elle accordait à Jean Paget, Maud Mannoni rendait compte de la première année d'existence de l'école de Bonneuil, et développait les points sur lesquels se fondait son rejet de la psychiatrisation.
En 1970, "Arcanes 70_"_ de Roger Pillaudin s'intéressait à l'antipsychiatrie avec deux émissions dont l'invitée, au micro de Jean Paget, était Maud Mannoni. Celle qui était en France la représentante la plus en vue de l'antipsychiatrie venait alors de faire paraître un ouvrage qui devait contribuer à diffuser les positions que défendait l'antipsychiatrie, Le psychiatre, son "fou" et la psychanalyse. L'année précédente, ayant fait le constat de l’impossibilité d’une pratique de la psychanalyse en institution, Maud Mannoni avait fondé à Bonneuil une École expérimentale, accueillant des enfants autistes, psychotiques ou, plus largement, considérés comme arriérés ou débiles ; un lieu qui voulait être un lieu de vie où le "dire" du fou trouve à s'exprimer librement.
Dans le deuxième des entretiens qu'elle accordait à Jean Paget, Maud Mannoni rendait compte de la première année d'existence de l'école de Bonneuil, et développait les points sur lesquels se fondait son rejet de la psychiatrisation, en particulier du diagnostic, qui selon elle figeait et enfermait le sujet, conduisant à une forme de ségrégation à son égard. Bonneuil se présentant alors comme un espace alternatif, un lieu où précisément s'exprimerait, se vivrait ce que la psychiatrisation figeait.
Maud Mannoni concluait :
Les choses doivent pouvoir s’inscrire dans le sens de la vie et non contre elle.
- Par Roger Pillaudin et Jean Paget
- Réalisation : Monique Veilletet
- Arcanes 70 - L'antipsychiatrie avec Maud Mannoni 2/2
- 1ère diffusion : 17/09/1970
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