On change de nom au cours des âges, pour diverses raisons, parfois douloureuses. Après la guerre, 10 000 Juifs français ont souhaité se renommer pour échapper à l'antisémitisme.
Le nom classe, renvoie à une généalogie ou une histoire. Il dit parfois à quel milieu on appartient et pose des problématiques identitaires. Après la guerre, 10 000 Juifs français ont demandé à changer de nom pour se prémunir de tout regain d'antisémitisme… Mais aujourd'hui, certains héritiers souhaitent reprendre leur patronyme d'origine.
Un documentaire comprenant les témoignages de Raymond Aubrac (résistant), Emilie Berrebi (psychanalyste), Alain Didier-Weill (psychanalyste), Jérémie et Claude Fazel ; Lucien Finel, Julien Grassen-Barbe, Nicole Lapierre (sociologue) et Céline Masson (psychanalyste et fondatrice du collectif la Force du nom)
Je suis né à Varsovie. Le régime existant à l'époque était d'extrême-droite. Mes parents sont partis pour ne pas voir leurs enfants subir ce climat tendu que l'on vivait dans les villes polonaises. Sur le parcours de l'école nous étions souvent lapidés par des enfants plus âgés ! (...) En France je suis devenu Lucien, mais je suis né Lolek. Mais "Lolek Finkelstein", il faut être germanophone pour le prononcer correctement ! Lorsqu'on m'a inscrit à l'école communale, les instituteurs m'appelaient "Frankenstein" et n'arrivaient pas à lire ce nom correctement. Lucien Finel
La Fabrique de l'Histoire du 27/09/2011, par Séverine Liatard
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