Duras : "Je crois que le spectateur ne sait pas voir, comme il ne sait pas lire"

Les lieux de Marguerite Duras : Trouville, France
Les lieux de Marguerite Duras : Trouville, France ©Sipa - Catherine Faux
Les lieux de Marguerite Duras : Trouville, France ©Sipa - Catherine Faux
Les lieux de Marguerite Duras : Trouville, France ©Sipa - Catherine Faux
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En 1979, Marguerite Duras évoquait son écriture cinématographique, au micro de FR3 Radio Côte Azur, à travers l'exemple de trois courts-métrages qu'elle avait réalisés la même année.

Avec

En 1979, Marguerite Duras s'entretenait avec Michèle Baurin au Festival du jeune cinéma d'Hyères. Elle évoquait son écriture cinématographique à travers trois courts-métrages : Césarée, Les mains négatives et Aurélia Steiner (Vancouver).

Du cinéma et de son public, elle disait :

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Je vais au cinéma une ou deux fois par an, trois fois peut-être. Cela veut dire que j'aime le cinéma, c'est pourquoi je choisis ce que je vois. Il faut en finir avec ce "dégoulinage" du public le long du film. Je crois que le spectateur ne voit plus rien, parce qu'il ne sait pas voir, comme il ne sait pas lire.  […] Il faut qu'il apprenne à voir, s'il n'en a pas le désir qu'il reste où il est. Moi je considère que j'ai 30 à 35 000 spectateurs en France, mais cela ne m’intéresserait pas du tout d'écrire pour les autres. D'ailleurs j'en serais bien incapable. 30 000 lecteurs c'est beaucoup.

  • Production : Michèle Baurin
  • Marguerite Duras - Festival du jeune cinéma d'Hyères
  • 1ère diffusion : 01/09/1979 FR3 Radio Côte Azur