Edward Saïd : "Dans 'Out of place', je voulais faire le portrait de trois mondes disparus, qui étaient les mondes de mon enfance"

Peinture murale au centre culturel palestinien à l'Université de San Francisco représentant un portrait de l'essayiste palestinien Edward Saïd. 2012.
Peinture murale au centre culturel palestinien à l'Université de San Francisco représentant un portrait de l'essayiste palestinien Edward Saïd. 2012. - Briantrejo/ via wikimédia
Peinture murale au centre culturel palestinien à l'Université de San Francisco représentant un portrait de l'essayiste palestinien Edward Saïd. 2012. - Briantrejo/ via wikimédia
Peinture murale au centre culturel palestinien à l'Université de San Francisco représentant un portrait de l'essayiste palestinien Edward Saïd. 2012. - Briantrejo/ via wikimédia
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Au micro de Pascale Casanova, Edward Saïd disait pourquoi, dans son autobiographie, il avait voulu raconter son histoire celle d'un arabe palestinien né à Jérusalem, dans une famille chrétienne protestante, ayant vécu son enfance en Égypte. "Les jeudis littéraires" (1ère diffusion : 18/04/2002).

"J'ai l'impression parfois d'être un flot de courants multiples. Je préfère cela à l'idée d'un moi solide, identité à laquelle tant d'entre nous accordent tant d'importance.", écrivait Edward Saïd dans Out of place. 

À contre-voie, avec un "e", c'est sous ce titre que fut publiée la traduction française d'Out of place, l'autobiographie du grand intellectuel palestinien. Une traduction qui aurait pu s'intituler "en décalage" ou "en porte-à-faux", comme on l'entendra dans la présentation qu'en faisait Edward Saïd dans Les jeudis littéraires lors de sa parution en France en 2002. 

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Au micro de Pascale Casanova, l'auteur de L'Orientalisme disait pourquoi, avec cette autobiographie, en évoquant les mondes disparus de la Palestine d'avant Israël, de l'Égypte d'avant 1952 et du Liban d'avant la guerre civile, il avait voulu raconter sa propre histoire. Celle d'un arabe palestinien né à Jérusalem, dans une famille chrétienne protestante, ayant vécu son enfance en Égypte - avec une nationalité américaine de circonstance - dans un milieu privilégié pétri de culture occidentale et partagé entre la langue arabe et la langue anglaise. 

Je voulais faire le portrait de trois mondes qui sont disparus, qui étaient les mondes de mon enfance : c'était La Palestine avant Israël, l’Égypte avant la révolution de 52 et le Liban d'avant la guerre civile. 

Les jeudis littéraires avec Edward Saïd, au micro de Pascale Casanova. 

  • Par Pascale Casanova
  • Réalisation : Anne Franchini
  • Les jeudis littéraires - Edward Saïd (1ère diffusion : 18/04/2002)
  • Indexation web : Sandrine England, Documentation Sonore de Radio France

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