

Henri Mondor, brillant chirurgien français et historien de la littérature se confiait, en 1954, sur ses activités médicales, littéraires et artistiques, il maniait en effet aussi bien le bistouri que le crayon du dessinateur et la plume du critique.
En 1954, dans l'émission "Domaine de l'esprit", Henri Mondor, grand professeur de médecine et historien de la littérature rompait avec sa modestie naturelle pour évoquer sa propre vie, sa formation, ses influences...
Il évoquait son enfance dans le Cantal auprès de ses parents, un père directeur d'école austère et une mère très tendre, grande lectrice qui aimait particulièrement Racine. Sa première vocation était de devenir professeur de littérature mais il se tourna finalement vers la médecine. En cela il suivit la trajectoire inverse à son ami Alain, qui opta pour la philosophie après avoir été destiné à Polytechnique.
Médecine et chirurgie ne remplacèrent pas pour autant son amour de la littérature. Il fut incité à écrire par des amis et consacra en parallèle beaucoup de temps au dessin.
Je suis manuel en effet dans la mesure ou opérer et dessiner, sont d'un manuel (...). Le dessin me donne un état très heureux, une des rares euphories de la vie, les responsabilités m'y semblent légères, à côté de celles des laparotomies et celles du diagnostic... J'y trouve une des plus favorables occasions de silence, de rêves, de songeries.
Il expliquait comment Mallarmé avait pris une place importante dans sa vie alors qu'il apprenait ses poésies sur le front de la guerre de 1914. Il fut ébloui par la perfection de ses poèmes, et plus tard "l'homme que je découvrais dans ses lettres me parut l'un des plus purs qu'on eût vu".
Avec Robert Mallet et Henri Mondor (Académie Française) - Lecture : Paul-Emile Deiber.
- Par Michel Manoll
- Réalisation : Raoul Auclair
- Domaine de l'esprit - Henri Mondor (1ère diffusion : 06/05/1954 Chaîne Nationale)
- Indexation web : Sandrine England, Documentation sonore de Radio France
- Archive Ina-Radio France
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