Jean Ferrat : "La poésie d'Aragon, c'est simple, c'est direct, c'est beau, trois choses qui sont essentielles pour moi dans la chanson"

Le chanteur, auteur et compositeur Jean Ferrat en novembre 1980.
Le chanteur, auteur et compositeur Jean Ferrat en novembre 1980.  ©AFP - afp archives
Le chanteur, auteur et compositeur Jean Ferrat en novembre 1980. ©AFP - afp archives
Le chanteur, auteur et compositeur Jean Ferrat en novembre 1980. ©AFP - afp archives
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"Profils" avec Jean Ferrat, premier d'une série de trois entretiens au micro d’Emile Noël, diffusé la première fois le 13 avril 1970 sur France Culture.

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Où en était Jean Ferrat, après dix années de sa vie de chanteur, en 1970 ? 

Il avait chanté Deux enfants au soleil et fait jouer Ma môme pour Anna Karina au juke-box du café de Vivre sa Vie… Il avait chanté la nuit et le brouillard, dans le silence desquels sont père avait été  assassiné à Auschwitz. Il avait chanté pourtant que c'était beau la vie, chanté La Montagne et chanté La Jeunesse… chanté Potemkine, Cuba si et  Ma France… Il avait déjà mis en musique plusieurs poèmes d'Aragon. Ce qui est sûr, c'est qu'en 70, Jean Ferrat était déjà un monument de la chanson.

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Dans le premier entretien qu'il accordait à Emile Noël d'une série de trois, le chanteur revenait sur ses débuts. Il se souvenait d'un véritable besoin d'expression artistique, qui, dès l'adolescence, l'avait tout d'abord conduit vers le théâtre, puis vers la chanson. 

Comme beaucoup de gens j’adorais chanter et puis j’avais une voix qui était pas mal. Chez moi, à la maison tout le monde adorait la musique, je n’ai pas appris d’instrument car mes parents n’avaient pas les moyens mais ils écoutaient beaucoup de musique classique, de chansons,. Mes frères et sœurs chantaient, moi aussi. J’ai acheté une guitare, j’ai eu envie de faire plus : d’écrire mes chansons. 

A propos de son répertoire : 

Au début en tant qu'amateur, je chantais les chansons des autres, comme 'Ma Doudou', de Salvador, des chansons de Bruant, de Montand, de Prévert et Kosma, de Barbara. (...) J'ai été élevé au Trenet moi, à six ans je connaissais toutes ses chansons par cœur. C'est bizarre, j'ai pas chanté de Trenet à mes début, peut-être parce que c'était les chansons de mon enfance. 

A propos de la poésie d'Aragon, dont il a mis certains poèmes en chansons : 

La poésie d'Aragon, c'est simple, c'est direct, c'est beau. Je crois que ce sont trois choses qui sont essentielles pour moi dans la chanson, c’est ce que j’essaie de faire moi-même, avec difficulté...

  • Par Emile Noël 
  • Profils - Jean Ferrat 1/3 (1ère diffusion : 13/04/1970)
  • Indexation web : Sandrine England pour la Documentation Sonore de Radio France
  • Archive-Ina Radio France
Les Nuits de France Culture
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À réécouter : Profils - Jean Ferrat 3/3
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