Jean-Luc Fromental : "Edgar P. Jacobs équilibrait sans redondance sa narration entre la matière romanesque et la matière graphique"

Ils reviennent-comme chaque année, ou presque, à l’approche des fêtes ! Et comment mieux commencer la période des cadeaux et du retour à l’enfance ou à l’adolescence qu’en s’offrant les nouvelles aventures de Philip Mortimer et Francis Blake ?  

Yves Sente, scénariste de ce nouvel album – La Vallée des immortels- ouvre le bal ; puis Pierre Fresnault-Deruelle, auteur d’un essai dans lequel il prouve son attachement aux textes « canoniques » d’Edgar P. Jacobs ; Jean-Luc Fromental, qui travaille à un prochain (et lointain) nouvel album consacré au duo britannique, vient nous parler de cette aventure à venir, aventure berlinoise :

Le scénario est écrit, le dessinateur Antoine Aubin est au travail. 

Il revient sur sa découverte de l'univers de Blake et Mortimer :

J'étais à la fois un lecteur de Tintin et un lecteur de Spirou que j'aimais bien pour son impertinence et son esprit légèrement anarchiste qui devait beaucoup à Franquin et à Gaston Lagaffe et son incitation au droit à la paresse. Je suis une synthèse, en quelque sorte, de Tintin et Spirou.

Sur les particularités du travail de créateur de Jacobs :

J'ai découvert la saveur exacte de 'Blake et Mortimer' quand j'ai compris l'art de Jacobs qui était d'éviter la redondance dans son travail de didascalie, de descriptif ou de récitatif, et son travail de dessinateur. Il arrivait à couvrir de façon très claire le terrain de sa narration en usant des deux c'est à dire la matière romanesque et la matière graphique. 

• Production : Philippe Garbit 
• Réalisation : Virginie Mourthé 
• Avec la collaboration de Hassane M'Béchour 
• Indexation web : Sandrine England, Documentation Sonore de Radio France