

En 2006, un montage d’entretiens et d’enregistrements de juin 36 et mai 68 interrogeait dans quelle mesure les soixante-huitards étaient les héritiers du Front populaire.
Jean-Paul Dollé, Daniel Wolfromm, Georges Moustaki.
En 2006, Raphaël Bourgois et Martin Quenehen dressaient dans la dernière émission de la série « L’été en tandem » un parallèle entre juin 1936 et mai 1968. Ce montage d’entretiens avec le journaliste Daniel Wolfromm, le philosophe Jean-Paul Dollé et le chanteur Georges Moustaki, ainsi que d’enregistrements d’époque, interroge dans quelle mesure les soixante-huitards sont les héritiers du Front populaire.
Un des acquis principaux de juin 36, les congés payés, répondait à un désir de temps libre, de loisir ; mai 68 est allé un cran plus loin, en revendiquant la jouissance. Un autre parallèle fait écho au mouvement Nuit Debout de 2016 : la volonté d’inscrire le mouvement social dans une temporalité nouvelle. Après le 31 mars 2016, le 32, le 33...
Le philosophe Jean-Paul Dollé, en 2006 :
Il fallait trouver un autre temps que celui de l’assujettissement. […] En 1968, on recommence tout à zéro, c’est l’an zéro.

On retrouve également la violence dans chacun de ces mouvements, à travers les affrontements avec la police. L’occupation de l’espace constitue une autre caractéristique commune (occupation d’usines en 36, occupation permanente de la rue en 68, de la place de la République en 2016).

L’intellectuel socialiste Gilles Martinet dans La conquête des pouvoirs :
Il y a le désir naturel de la jeunesse de rompre avec la banalité de la vie quotidienne et de vivre, à son tour, de grands évènements autrement qu’à travers le radotage d’anciens combattants.
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