"Kenji Mizoguchi prolonge les mouvements de l'âme dans les mouvements du corps"

Des films de Kenji Mizoguchi, Jacques Rivette écrivait en 1958 dans les Cahiers du Cinéma : "Ces films - qui, en une langue inconnue, nous content des histoires totalement étrangères à nos mœurs ou habitudes - nous parlent un langage familier. Le seul auquel doive somme toute prétendre un cinéaste : celui de la mise en scène. […] C’est celui-ci, et non le japonais, qu’il faut apprendre pour comprendre "le Mizoguchi".

En 1962, dans "Connaître le cinéma", Jean Mitry invitait les auditeurs de la RTF à parler "le Mizoguchi", à une époque où le cinéma japonais était encore largement méconnu du public français. Enregistrée en public, au Studio Parnasse, l'émission consistait en un débat suivant la projection d'un film. Ce soir-là on projetait Les contes de la lune vague après la pluie, un film que Mizoguchi réalisa en 1953, trois ans avant sa disparition.

Pour Jean Mitry :

Ce qui frappe le plus chez Kenji Mizoguchi c'est l'art du geste, c'est un des très rares grands cinéastes à traduire une expression sentimentale, ou amoureuse, en gestes : il prolonge les mouvements de l'âme dans les mouvements du corps.

• Production : Philippe Esnault et Jean Mitry
• Réalisation : Nicole Geisweiller
• Avec Jean Mitry, Claude Belly, Marcel Martin et Paul-Louis Thirard
• Connaître le cinéma - Le rêve et la poésie au cinéma : "Contes de la lune vague après la pluie" de Kenji Mizoguchi
• 1ère diffusion : 04/11/1962 France III Nationale
• Archive INA-Radio France

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