Angela Davis : "On reconnait maintenant la nécessité des liens entre tous les mouvements progressistes"

Discours d'Angela Davis lors d'une rencontre féministe au Berkeley Community Theater, en 1990.
Discours d'Angela Davis lors d'une rencontre féministe au Berkeley Community Theater, en 1990. ©Getty - Digital First Media Group/Oakland Tribune via Getty Images
Discours d'Angela Davis lors d'une rencontre féministe au Berkeley Community Theater, en 1990. ©Getty - Digital First Media Group/Oakland Tribune via Getty Images

Angela Davis : "On reconnait maintenant la nécessité des liens entre tous les mouvements progressistes"

Jeudi 28 avril 2022
Discours d'Angela Davis lors d'une rencontre féministe au Berkeley Community Theater, en 1990. ©Getty - Digital First Media Group/Oakland Tribune via Getty Images
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Une table ronde avec Angela Davis, universitaire, féministe et militante pour les droits civiques aux Etats-Unis, était organisée par le Club de la presse de France Culture en juin 1991 avec également Harlem Désir, président de SOS Racisme. 

Avec
  • Angela Davis Militante américaine des droits humains, professeur de philosophie et essayiste
  • Harlem Désir Secrétaire d'Etat aux Affaires européennes

En 1991, l'émission Le Club de la presse propose une table ronde avec l'universitaire féministe et militante pour les droits civiques aux Etats-Unis, Angela Davis et Harlem Désir, président de SOS Racisme. Le débat est mené par Pascale Casanova, avec les journalistes Antoine Spire, Annette Levy-Willard et Madeleine Mukamabano. Angela Davis, membre des Blacks Panthers dès 1968, membre du Parti communiste Américain, a été activement recherchées par le FBI puis arrêtée en 1970. Une énorme campagne internationale s'organise en sa faveur, l'opinion publique française notamment se mobilise. Elle sera libérée puis acquittée en juin 1972.

La nécessité d'une convergence des luttes progressistes

Elle anime depuis "L'Alliance Nationale contre la Répression raciste et politique". Elle est professeur à l'Université de San Francisco et s'intéresse toujours au sort des détenus. Elle travaille à articuler un lien théorique entre la lutte des classes, le féminisme et l'antiracisme.

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Angela Davis évoque le temps passé depuis la parution de son autobiographie en 1974 : "J'ai beaucoup plus d'expérience, j'ai acquis plus de connaissances mais je crois que si on me le proposait à nouveau, j'aurais vécu ma vie de la même manière. Je suis toujours dans le mouvement, contre le racisme la répression, je participe au mouvement pour la  libération des femmes. Surtout on reconnait maintenant la nécessité de faire des liens entre tous les mouvements progressistes. Avant, on ne comprenait pas. Par exemple comment faire un rapport entre le mouvement contre le racisme et le mouvement pour l'environnement, le mouvement contre l'homophobie, etc. ? Nous n'avions pas la langue pour expliquer certains phénomènes. Maintenant que j'ai 47 ans, j'ai une vision beaucoup plus large."

Le débat porte sur les deux traditions de lutte antiraciste aux Etats-Unis et en France, tradition d'affirmation des différences ethniques et culturelles du côté américain, d'intégration du côté français ; de lutte politique pour Angela Davis, de discours républicain pour Harlem Désir.

  • Par Pascale Casanova, avec les journalistes Antoine Spire, Annette Levy-Willard, Madeleine Mukamabano
  • Panorama - Le Club de la Presse (1ère diffusion : 18/06/1991)
  • Edition web : Documentation sonore de Radio France
  • Archive Ina-Radio France

Retrouvez l'ensemble de la sélection d'archives  "4 juin 1972 : Angela Davis acquittée".

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