Troisième des dix épisodes de la série des "Grands Contemporains" consacrée en 1977 à Golda Meir, ancienne Première ministre d’Israël jusqu'en 1974 et retraitée de la vie politique. Cet épisode se penche plus particulièrement sur son caractère de femme politique inflexible.
- Golda Meir Ancienne Première ministre dIsraël (1898-1978)
- Shimon Peres président d'Israël
Pionnière sioniste lorsqu'elle arrive dans un kibboutz en 1921, Golda Meir, ancienne Première ministre de l'Etat d'Israël, raconte par quels stratagèmes elle a su récupérer en 1948 de l’argent lors d'un voyage aux Etats-Unis pour acheter des armes illégalement. Il s’agissait à ce moment de l'Histoire de la naissance d'Israël de pouvoir se défendre en cas d’attaques des Arabes. “Acheter ces armes nous permettra de gagner la guerre”, voilà ce que Golda Meir a lancé dans un grand meeting à New York devant un parterre de juifs américains conquis par sa volonté de fer.
“Si on ne rêve pas à de grandes choses, on ne les accomplit pas. Il faut rêver avant tout et même avoir le courage de rêver de choses impossibles.”
Ancienne femme d'Etat aux nombreuses responsabilités, Golda Meir réagit dans la suite de l'émission aux propos tenus par l’intellectuel israélien Yeshayahou Leibowitz, pour qui “Israël n’a plus d’amis dans le monde”. “Je crois que l’opinion publique regarde Israël comme un élément qui trouble la paix dans le monde”, confie-t-il, avant de s’interroger sur les intérêts de cet Etat d'Israël qui ne sont plus ceux du peuple juif mais tiennent plutôt de la domination d’un autre peuple. Il dit ne pas voir d’autre solution que de diviser entre les deux peuples le territoire et la ville de Jérusalem, “c’est la nécessité cruelle” pour éviter un prochain conflit, affirme l’intellectuel aux positions tranchées et controversées dans son pays.
En réponse à Yeshayahou Leibowitz, Golda Meir dénonce l’extrémisme de son programme. “Je ne veux pas et je n’ai jamais voulu qu’il y ait un million d’Arabes en Israël. Je ne veux pas d’un Etat binational. Les Arabes qui vivent dans l’Etat d’Israël sont de bons citoyens pour la plupart”, continue-t-elle d’affirmer.
Puis, c’est au tour de Jacob Tsur, ancien ambassadeur d'Israël, de se souvenir des circonstances de la rupture douloureuse entre Golda Meir et David Ben Gourion lors du Congrès du Parti des Travailleurs en 1965 à Tel-Aviv. Bien qu’elle ait été très admirative de Ben Gourion, co-fondateur avec elle de l’Etat d’Israël, Golda Meir a alors tenu un “réquisitoire terrible” contre celui qui avait entamé une scission du Parti entraînant avec lui Shimon Peres. Leader de l’opposition, celui-ci dit, en conclusion de l’entretien, en quoi Golda Meir et David Ben Gourion représentent pour lui rien moins qu'“une mère et un père”.
- Par Patrice Galbeau
- Réalisation Alain Pollet
- Avec les témoignages de Lou Kadar, amie et secrétaire particulière de Golda Meir, Jacob Tsur, ancien ambassadeur d'Israël en France, Yeshayahou Leibowitz, intellectuel israélien et Shimon Peres, homme d'Etat israélien
- Traduction de Golda Meir par la voix de Denise Gence
- Archive Ina-Radio France
- Les grands contemporains - Golda Meir, entretien 3/10 (1ère diffusion : 14/12/1977)
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