“Si une chose vous passionne, il faut bien la faire. Ce n’est pas toujours facile, j'en ai souffert souvent” : épisode 4/10 du podcast Golda Meir, souvenirs d'une femme de pouvoir

La Première ministre Golda Meir lors d'une conférence de presse à Londres, le 5 novembre 1970
La Première ministre Golda Meir lors d'une conférence de presse à Londres, le 5 novembre 1970 ©Getty - Harry Dempster/Express
La Première ministre Golda Meir lors d'une conférence de presse à Londres, le 5 novembre 1970 ©Getty - Harry Dempster/Express
La Première ministre Golda Meir lors d'une conférence de presse à Londres, le 5 novembre 1970 ©Getty - Harry Dempster/Express
Publicité

Dans le quatrième des épisodes de la série que consacrait Patrice Galbeau en 1977 à Golda Meir dans "Les Grands Contemporains", on plonge dans les coulisses du tout jeune Etat d'Israël et dans les états d'âme d'une femme politique acharnée mais loin d'être insensible.

Avec
  • Golda Meir Ancienne Première ministre dIsraël (1898-1978)

14 mai 1948, le mandat britannique sur la Palestine prend fin et Ben Gourion annonce la création de l’Etat juif de Palestine, appelé Israël. Trois semaines plus tard, Golda Meir est nommée ambassadrice à Moscou ; un poste dont elle ne voulait pas, préférant vivre en Israël les premiers moments de la naissance de son pays et non à des milliers de kilomètres de là.

Sa secrétaire de l’époque, Lou Kadar, raconte dans cette quatrième partie les conditions de vie rocambolesques des membres de la représentation diplomatique israélienne arrivés à Moscou dans un total dénuement, vivant à l’hôtel et ne recevant que de l’argent de poche mais pas de salaire. Les membres de cette nouvelle légation ne connaissant rien au travail diplomatique, chacun a dû se débrouiller avec ses propres moyens. Au bout de six mois, Golda Meir est rappelée par le Premier ministre Ben Gourion pour l’avoir dans son cabinet, une affectation qui lui convenait bien plus.

Publicité

Devenue ministre du Travail de 1949 à 1956, Golda Meir confie que c’est le poste ministériel qui lui a le plus plu, car “au ministère du Travail, on ne parle pas, on agit”. Elle se souvient qu'elle devait faire face au chômage, à une émigration massive, au manque de logements. C’était difficile mais merveilleux, car tout était à construire. “C’était une époque magnifique, j’ai toujours beaucoup regretté d’avoir quitté ce ministère“, raconte-t-elle, car ce poste lui donnait de la joie. Et de conclure : “Si une chose vous passionne, il faut bien la faire. Ce n’est pas toujours facile, j’en ai souffert souvent mais c’est le sel de la vie”.

En tant que femme politique, elle ne se considère pas comme une personne hors du commun, d’autres femmes travaillent aussi énormément et elle cite le nom de Simone Veil. Malgré son aspect implacable, Golda Meir fait preuve d’une grande sensibilité comme en témoigne Daniel Mayer, homme politique de l’après-guerre qui l'a bien connue.

  • Par Patrice Galbeau
  • Réalisation Alain Pollet
  • Avec les témoignages de Lou Kadar, amie et secrétaire particulière de Golda Meir, Jacob Tsur, ancien ambassadeur d'Israël en France et Daniel Mayer, homme politique et ancien résistant
  • Traduction de Golda Meir par la voix de Denise Gence
  • Archive Ina-Radio France
  • Les grands contemporains - Golda Meir, entretien 4/10 (1ère diffusion : 15/12/1977)

L'équipe