

Une usine du Pas-de-Calais fermée du jour au lendemain… plus de 830 salariés laissés sur le carreau… un site saturé de plomb et de dioxine dont on abandonne le coût des travaux de dépollution à l'état français…
C'était en 2003... dramatique et scandaleux résultat des exploits du groupe Glencore, actionnaire principal de Metaleurop, dictés par le seul souci d'un profit maximum et rapide. On avait alors parlé, le président Chirac en tête, de "méthodes de patrons voyous". Le mot paraît finalement bien faible pour qualifier les responsables cyniques d'un tel dépeçage et de ses dommages humains collatéraux.
Géant mondial de la mine et du négoce de matières premières, Glencore c'était en 2010, bien au chaud en Suisse, 140 milliards de dollars de chiffre d'affaires et 3,8 milliards de bénéfices. Douze ans après, plus de 400 anciens salariés de cette usine se battaient toujours. Exposés à l'amiante pendant des années, ils réclamaient à leur ancien employeur une "indemnisation pour préjudice d’anxiété et bouleversement dans les conditions d’existence".
En 2003, au cœur de l'affaire, Les Pieds sur terre, de Sonia Kronlund, allait à la rencontre des ouvriers de Noyelles-Godault qui bloquaient l'accès de l'usine Metaleurop pour éviter que leur outil de travail ne soit pillé et bradé. Le 21 mars 2003, paroles d'hommes et de femmes… sacrifiés d'un sinistre Monopoly planétaire.
- Production : Sonia Kronlund
- Réalisation : Angélique Tibau
- 1ère diffusion : 21/03/2003
- Edition Web documentation Radio France
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