"Tout le monde veut être Cary Grant, moi-même je veux être Cary Grant"

Leo Mac Carey, Cukor, Walsh, Hawks, Capra, Donen, Hitchcock… en 1988 dans les "Mardis du cinéma", en parcourant les films des réalisateurs qui auront su le mieux en saisir tous les contrastes, Michel Cazenave et ses invités proposaient un portrait de Cary Grant. Le portrait d'un acteur adulé, dont le talent, le pouvoir d'attraction, devaient sans doute quelque chose à une personnalité complexe, à ses ambivalences, à ses failles et ses tourments. "Tout le monde veut être Cary Grant. Même moi, je veux être Cary Grant", disait Archibald Alexander Leach, né citoyen britannique en 1904 à Bristol Angleterre, qui, rebaptisé "Cary Grant" à Hollywood, était devenu l'une des plus grandes stars de l'histoire du cinéma.

D'un côté Archibald, acrobate et clown, british de modeste extraction, qui encore adolescent met l'Atlantique entre lui et une famille en charpie pour aller conquérir l'Amérique. De l'autre Cary Grant, incarnation de l'idéal masculin, serrant dans ses bras Katherine Hepburn, Jean Arthur, Ingrid Bergman, Deborah Kerr, Grace Kelly, Eva Marie Saint, Audrey Hepburn et bien d'autres… Cary Grant, l'élégance, la séduction et l'humour personnifiés, sous le charme duquel les spectateurs du monde entier, tous genres confondus, tombent comme des mouches. "J’ai passé la plus grande partie de ma vie à osciller entre Archie Leach et Cary Grant, peu sûr de chacun d’eux, les suspectant tous les deux", avouait tout de même celui qui abritait ce "double je"…

• Par Michel Cazenave
• Réalisation : Jacques Taroni
• Avec Jacques Siclier (critique) et Gilbert Guez (journaliste, attaché de presse)
• Lectures Jane Gozzett et Geneviève Omini
• Mardis du cinéma - Cary Grant (1ère diffusion : 05/04/1988)
• Édition Web : Anne de Biran
• Archive Ina- Radio France