Melvil Poupaud : "Faire un premier film aujourd'hui c'est le parcours du combattant"

Melvil Poupaud dans "Lady in the Portrait", de Charles de Meaux
Melvil Poupaud dans "Lady in the Portrait", de Charles de Meaux - Evergrande Pictures co. / Anna Sanders Films
Melvil Poupaud dans "Lady in the Portrait", de Charles de Meaux - Evergrande Pictures co. / Anna Sanders Films
Melvil Poupaud dans "Lady in the Portrait", de Charles de Meaux - Evergrande Pictures co. / Anna Sanders Films
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Troisième et dernier entretien du comédien Melvil Poupaud avec Mathilde Wagman, pour une "Nuit rêvée" parsemée d'archives qu'il a choisies.

Avec

Depuis ses débuts, enfant, devant la caméra de Raoul Ruiz, le parcours de Melvil Poupaud s’est toujours ou presque déroulé du côté du cinéma d’auteur : de Jacques Doillon à Eric Rohmer, de Danièle Dubroux à Danièle Arbid, de François Ozon à Xavier Dolan, de Noémie Lvovksy à Arnaud Desplechin, ou récemment auprès d’une génération de jeunes cinéastes comme Lucie Borleteau, Nicolas Pariser ou Justine Triet.

Il est aussi musicien, réalisateur, depuis l’enfance, de films tournés en vidéos, et écrivain. Dans ses deux livres, Quel est Mon noM ? (Stock, 2011), et Voyage à Film City (Pauvert, 2017), journal du tournage en Chine (et en Chinois !) du film de Charles de Meaux dans lequel on pourra le découvrir en décembre en salles, Le Portrait interdit, il raconte son rapport au cinéma qu’il décrit comme un terrain de jeu, une porte vers l’aventure, le voyage, et vers l’enfance. Pour sa Nuit rêvée, il a choisi d’évoquer le parcours d’hommes qu’il a connus – Serge Daney, Raoul Ruiz – et ou qu’il admire – le pianiste David Fray, Rimbaud, Dylan, Wittgenstein – personnages aux itinéraires romanesques, et qui portent un regard singulier sur la création. Melvil Poupaud clôt ce dernier entretien en évoquant à nouveau Raoul Ruiz et les difficultés actuelles pour les jeunes réalisateurs :

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Faire un premier film aujourd'hui c'est le parcours du combattant, je le vois chez mes amis qui passent 3, 4, 5 ans à imposer leur vision, leur scénario, leur casting auprès des chaînes ou du CNC. Alors que moi j'ai grandi avec Raoul Ruiz et son producteur Paulo Branco qui lui disait 'si tu veux faire un film je te donne un million, tu vas tourner au Portugal, tu fais ce que tu veux' et c'était absolument génial à l'arrivée.

Ecouter le début de l'entretien, la deuxième partie.

  • Par Mathilde Wagman
  • Réalisation Virginie Mourthé
  • Avec la collaboration de Hassane M'Béchour

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