Mohamed Bekada : "J'ai parcouru 6645 kilomètres à pied en France à la découverte du 'petit' patrimoine"

Les revoici, fidèles au rendez-vous : les Journées du Patrimoine ! -européennes , qui plus est, et avec pour thème, cette année : la jeunesse.

Belle occasion, pour les Nuits de France Culture, de demander à un architecte du Patrimoine, Gaël Robin, de la société lyonnaise ARCHIPAT, en quoi consistent l’expertise et les interventions sur la valorisation du « patrimoine architectural urbain et paysager ». Doit-on, faut-il, tout sauver, conserver, restaurer ? Les Français-les visites innombrables et aux files d’attente impressionnantes, ce week-end, le prouvent-aiment tant leur patrimoine !

Mais tout est-il patrimoine ?

Les archives nous renseignent : des grottes de Lascaux aux anciens sites industriels, en passant par le château de Versailles (bien mal en point au sortir de la deuxième guerre mondiale), les églises et les « vieilles maisons françaises », on s’intéresse d’autant plus à la « santé » du bâti qu’il semble en danger. Ce n’est pas Mohamed Bekada –notre deuxième invité-, à qui l’on doit un ouvrage mi sportif (6645 kilomètres à pied), mi touristique et historique, en tout cas amoureux du patrimoine de la « France méconnue », qui dira le contraire !

Mohamed Bekada, professeur d'histoire et écrivain, explique son périple et évoque quelques monuments du patrimoine qui, parfois, posent des problèmes :

Je suis allé à la rencontre du "petit patrimoine". Ainsi à Héricourt je découvre la dernière cheminée industrielle, qui se trouve malheureusement sur un parking de supermarché et qui, aujourd'hui, pose problème au supermarché et aussi à la mairie qui aimerait la démolir... mais heureusement des associations militent qui refusent de voir cette dernière cheminée disparaître. Le patrimoine peut être aussi un boulet pour les investisseurs, pour les communes. [...] Autre exemple, à Sedan où se trouve un monument allemand construit durant la première guerre mondiale, en 1915, pour rendre hommage aux soldats allemands morts depuis le début de la guerre.

Mohamed Bekada évoque tout au long de cet entretien des exemples du "petit" comme du grand patrimoine, ainsi les cabanes de maraîchers à Eysines, les baraques des pêcheurs du port Barcarès, la poudrerie de Saint Chamas, en encore le château caché de Séchilienne dans le département de l'Isère.

• Production : Philippe Garbit
• Réalisation : Virginie Mourthé
• Avec la collaboration de Hassane M'Béchour
• Indexation web : Documentation sonore de Radio France