Odile Converset, non-voyante : "Si Godard travaille à ce qu’on voie le son, Bresson permet d’entendre l’image"

Silhouette floue d'un photographe
Silhouette floue d'un photographe ©Getty - Thomas Trutschel / Contributeur
Silhouette floue d'un photographe ©Getty - Thomas Trutschel / Contributeur
Silhouette floue d'un photographe ©Getty - Thomas Trutschel / Contributeur
Publicité

En 1998, dans "Microfilms" Serge Daney reçoit Odile Converset, aveugle de naissance, qui raconte son histoire de spectatrice de films à qui le cinéma n’a pas été donné.

Qu’est-ce que le cinéma quand on est aveugle ? Qu’est-ce que voir un film quand on est privé de la vue ? Que voit le non-voyant au cinéma ? Dans un entretien passionnant avec Serge Daney, Odile Converset décrit avec une grande finesse cette expérience.

Professeur de musique, aveugle de naissance et cinéphile assidue voyant trois films par semaine, Odile Converset affirme que voir un film c’est avant tout le vivre et que c’est un moment pleinement physique.

Publicité

Avec une grande précision, elle raconte son histoire de spectatrice de films à qui le cinéma n’a pas été donné. Elle a dû le conquérir "millimètre par millimètre" avant qu’il ne devienne une véritable passion. Le Mépris de Jean-Luc Godard est le début de l’émerveillement. Passion sera une étape fondamentale : "c’est le film qui m’a appris le cinéma."

Je ne perçois pas tout dans un film… Mais qui perçoit tout dans un film ?

  • Par : Serge Daney
  • Réalisation : Pierrette Perrono
  • Microfilms - Odile Converset, non-voyante 1ère diffusion : 05/06/1988
  • Indexation web : Documentation sonore de Radio France
  • Archive Ina-Radio France

L'équipe