Deuxième entretien de cette première "Nuit Cinéma des Cahiers" avec Pascal Bonitzer et Thierry Jousse, anciens collaborateurs de la revue. Ils définissent la cinéphilie propre aux "Cahiers" et évoquent la suite des archives.
- Pascal Bonitzer Scénariste, réalisateur et écrivain, ancien rédacteur aux Cahiers du cinéma.
- Thierry Jousse Producteur
Durant cette première "Nuit Cinéma des Cahiers" Pascal Bonitzer et Thierry Jousse racontent chacun leur version de l'histoire des "Cahiers" dont ils furent l'un et l'autre des collaborateurs à des époques différentes. Dans ce deuxième entretien ils évoquent la cinéphilie propre aux "Cahiers du cinéma" puis parlent de la suite du programme.
Pascal Bonitzer :
La cinéphilie pouvait être très pointue, et elle n'était pas que l’amour du cinéma, c'était aussi la haine de certains films ou d’un certain cinéma. La cinéphilie avait un sens très fort, cette définition de la cinéphilie on la retrouve parfois aujourd’hui, mais de façon minoritaire et secrète. [...] Il y a avait différentes formes de cinéphilies, il y avait le groupe dit "mac-mahonien" pour qui l‘essence du cinéma se concentrait dans ces quatre noms : Lang, Walsh, Preminger, Losey, c'était un rapport passionné et cultivé.
Sur l'attrait des "Cahiers" pour le cinéma américain :
Il faut toujours revenir à l’article de François Truffaut, que dit l’article de Truffaut ? 'Le cinéma français est mort, le cinéma américain est vivant'. Enfin, un certain cinéma américain… les films d'Allégret et de Delannoy sont morts, les films de Hitchcock et de Hawks sont vivants... voilà ce qu’il dit.
Thierry Jousse :
Sans le cinéma américain cette cinéphilie n’existerait pas, le rapport au cinéma américain est central.
La deuxième partie de cette Nuit permet d'entendre Claude Chabrol présentant Le Beau Serge dans "Le Masque et la Plume" en 1959. On retrouve Truffaut en 1962 pour l'un de ses fameux entretiens avec Alfred Hitchcock, avant que Jean-Claude Biette nous plonge, lui, dans le cinéma d'Howard Hawks par la musique de Tiomkin. En 1957 Jean Rouch présente Les Maîtres fous, alors qu'en 1965, quand sort sur les écrans Pierrot le Fou, Jean-Luc Godard se demande où en est le cinéma. Enfin, depuis le Festival de Cannes 1966, Jacques Rivette parle de son adaptation de La Religieuse de Diderot et de son absurde interdiction.
- Production : Albane Penaranda
- Réalisation : Virginie Mourthé
- Entretien 2/3 (1ère diffusion : 15/05/2016)
- Avec la collaboration de Hassane M'Béchour
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