La Deuxième "Nuit Simenon", commence avec un entretien de Pierre Assouline, qui a écrit une biographie de l'écrivain, ainsi que des adaptations radiophoniques dont "Lettre à mon juge" et "Le Train".
- Pierre Assouline Ecrivain, journaliste
Chez Simenon, il n’est pas nécessaire d’être coupable pour se sentir coupable ; du point de vue littéraire, il est peut-être même plus valorisant de se croire coupable, sans raison. Mais qui ne se sentirait pas coupable devant le commissaire Maigret ? Il a beau être taiseux et empathique : au 36, quai des Orfèvres ou dans l’arrière salle d’un bistrot crasseux, on semble soulagé de « passer à table » devant lui.
Les « simenoniens » sont légion, on le sait ; certains préfèrent les romans durs à la série des Maigret, les romans « parisiens » aux romans « américains » ; certains connaissent par cœur la liste des romans de l’écrivain belge, d’autres sont heureux de se perdre dans les titres, les enquêtes, les crimes…
C’est avec John Simenon, en charge des droits cinématographiques, théâtraux, télévisuels, radiophoniques, de l’œuvre de son père, qu'a débuté la Première Nuit Simenon ; c’est avec Jacques de Loustal, illustrateur pour les Editions Omnibus d’un recueil de nouvelles et de quelques romans que nous avons évoqué les couleurs et les noirceurs de cette œuvre immense ; en compagnie du biographe et adaptateur (pour France Culture) de Simenon que nous commencerons la Deuxième Nuit Simenon : Pierre Assouline ; avec un acteur, Bruno Solo, que nous nous interrogerons sur la manière idéale de jouer un héros simenonien : en innocent filmé comme un coupable, ou en coupable filmé comme un innocent ?
Et, bien sûr, les multiples archives – entretiens de Georges Simenon avec Max Favalelli, Stanislas-André Steeman, Robert Sadoul ; adaptations radiophoniques (La première enquête de Maigret, La neige était sale, La Boule noire…) nous plongeront dans la fameuse « atmosphère »…
Pierre Assouline évoque la personnalité de Simenon, son caractère excessif :
Simenon est un océan [...] Simenon est né sous le signe de l'excès. C'est comme si vous me disiez il a connu une dizaine de femmes. Ce ne serait pas Simenon. Tout chez lui est excessif. La consommation des femmes, de l'alcool, du tabac, l'écriture, les déménagements, les voitures de luxe, l'argent à dépenser, l'argent à gagner. Si quelque chose avait échappé à cet excès ce ne serait pas Simenon.
Ecouter la seconde partie de l'entretien
- Production : Philippe Garbit
- Réalisation : Virginie Mourthé
- Avec la collaboration de Hassane M'Béchour
- Indexation web : Documentation sonore de Radio France
L'équipe
- Production
- Collaboration
- Production déléguée
- Réalisation
- Production déléguée