Catherine Sauvage : "Une chanson doit raconter une histoire ensuite c'est au spectateur d'en tirer la morale" : épisode 3/3 du podcast Une vie d'artiste : entretiens avec Catherine Sauvage

Catherine Sauvage, Daniel Gélin et Dany Robin sur la terrasse des "Deux Magots" dans le film "Paris Canaille" en, 1955, à Paris.
Catherine Sauvage, Daniel Gélin et Dany Robin sur la terrasse des "Deux Magots" dans le film "Paris Canaille" en, 1955, à Paris. ©Getty - Keystone-France/Gamma-Rapho via Getty Images
Catherine Sauvage, Daniel Gélin et Dany Robin sur la terrasse des "Deux Magots" dans le film "Paris Canaille" en, 1955, à Paris. ©Getty - Keystone-France/Gamma-Rapho via Getty Images
Catherine Sauvage, Daniel Gélin et Dany Robin sur la terrasse des "Deux Magots" dans le film "Paris Canaille" en, 1955, à Paris. ©Getty - Keystone-France/Gamma-Rapho via Getty Images
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Léo Ferré, Pierre Mac Orlan, Aragon jalonnent le parcours artistique de Catherine Sauvage. Grâce à eux, elle touche du doigt ce qu'elle aime ou déteste dans une chanson. Troisième et dernier des entretiens menés par Emile Noël pour "Profils" en 1970, illustrés de chansons.

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En 1970, la chanteuse et comédienne Catherine Sauvage raconte sa carrière à Emile Noël dans une série en trois épisodes de l'émission "Profils".

La vie n'est faite que de rencontres de hasards. Et la vie d'artiste plus encore. Catherine Sauvage raconte que la chanson a pris le pas par hasard sur le métier de comédienne auquel elle se destine, quand montée à Paris après-guerre, elle fait ses classes chez Jean-Louis Barrault.

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S'il y a dans sa vie d'artiste une rencontre décisive, c’est celle avec Léo Ferré. Elle chante tout au long de sa carrière une foule de paroliers et de poètes, mais c'est bien Léo Ferré, dont elle interprète une centaine de titres, qui occupe le devant de la scène. C'est Catherine Sauvage qui en 1953 fait de Paris Canaille un succès. Elle est aussi la première à enregistrer Avec le temps : "Ferré a été la rencontre la plus importante pour moi au niveau métier. J'avais rencontré exactement ce qu'il me fallait. S'il ne chantait pas lui-même, je ne pourrais chanter que du Ferré."

Évoquant le répertoire du chanteur, elle s'interroge sur ce qui fait une "bonne chanson". Elle offre un sujet de méditation à travers ces mots de Pierre Mac Orlan : "Une chanson n'est bonne que si on peut la peindre."

Elle vitupère contre les mots abstraits, se méfie des écrivains mais pas des musiciens, des peintres ou encore des sculpteurs. Elle s'émerveille de l'alchimie étrange qui fait que des mots, n'ayant de sens que pour leur auteur, une fois mis en musique et chantés d'une certaine façon, puissent être ressentis par le public avec la même émotion que celle inscrite initialement par leur auteur.

  • Par Emile Noël
  • Réalisation : Claude Mourthé
  • Profils - Catherine Sauvage 3/3 (1ère diffusion : 29/01/1970)
  • Indexation web : Documentation sonore de Radio France
  • Archive Ina-Radio France

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