Rachel Ertel, mémoire du Yiddish : transmettre une langue assassinée : épisode 8/12 du podcast La Nuit de la traduction

Rachel Ertel, essayiste et traductrice, professeur émérite de l'université Paris-Diderot en 1994 à Cassis.
Rachel Ertel, essayiste et traductrice, professeur émérite de l'université Paris-Diderot en 1994 à Cassis. ©Getty - Photo by Patrick BOX/Gamma-Rapho via Getty Images
Rachel Ertel, essayiste et traductrice, professeur émérite de l'université Paris-Diderot en 1994 à Cassis. ©Getty - Photo by Patrick BOX/Gamma-Rapho via Getty Images
Rachel Ertel, essayiste et traductrice, professeur émérite de l'université Paris-Diderot en 1994 à Cassis. ©Getty - Photo by Patrick BOX/Gamma-Rapho via Getty Images
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En 2017, dans le dernier volet d’une série d’entretiens pour "A voix nue", Rachel Ertel, essayiste et traductrice, évoquait les auteurs qu’elle avait traduit, mais aussi l’impossibilité pour elle d’écrire une autobiographie, ancrée dans l’absence de souvenirs de ses premières années d’enfance.

Née à Slonim, une petite ville située à l’époque en Pologne, en juillet 1939, Rachel Ertel passa l’essentiel de la guerre en Sibérie, où elle fut déportée avec sa mère. Revenue en Pologne en 1946, elle arriva en France en 1948, et passa ses premières années parisiennes dans un foyer du dixième arrondissement qui accueillait alors des artistes et écrivains de langue yiddish rescapés de la Shoah. 

C’est dans cette sorte de phalanstère qu’elle décrivit rétrospectivement comme une "planète yiddish" que naquit son attachement viscéral à cette langue, et son besoin de la transmettre. Devenue professeure des universités en études américaines à l’Université Paris VII, elle y fonda le Centre d’étude judéo-américaine, et y créa dans les années 1970 un enseignement de langue et littérature yiddish qui fut longtemps le principal lieu d’enseignement de cette langue en France.

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En 2017, dans le dernier volet d’une série d’entretiens accordés à Stéphane Bou pour A voix nue , elle parlait des auteurs qu’elle avait choisi de traduire, mais aussi de l’impossibilité pour elle d’écrire une autobiographie, ancrée dans l’absence de souvenirs de ses toutes premières années d’enfance. C’est bien à la première personne du singulier pourtant qu’elle s’adressait à nous, dans cette émission diffusée pour la première fois sur France Culture le 10 mars 2017.

Avec Rachel Ertel (essayiste et traductrice, professeur émérite de l'université Paris-Diderot).

  • Par Stéphane Bou
  • Réalisation : Véronique Lamendour
  • A voix nue - Rachel Ertel, mémoire du Yiddish 3/3 : -5 : transmettre une langue assassinée (1ère diffusion : 10/03/2017)
  • Indexation web : Documentation sonore de Radio France
Les Nuits de France Culture
59 min
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