Régine Péhau-Gerbet : "En Espagne, la gare de Canfranc, 'la belle endormie' comme on l’appelle, se réveille un peu avec des travaux pour la réhabiliter" : épisode • 7/17 du podcast La Nuit des Gares

Façade de la gare de Canfranc (1928), frontalière des lignes de Pau à Canfranc (frontière française) et de Saragosse à Canfranc, située sur le territoire en communauté autonome d'Aragon. Avril 2019
Façade de la gare de Canfranc (1928), frontalière des lignes de Pau à Canfranc (frontière française) et de Saragosse à Canfranc, située sur le territoire en communauté autonome d'Aragon. Avril 2019 ©Radio France - François Teste
Façade de la gare de Canfranc (1928), frontalière des lignes de Pau à Canfranc (frontière française) et de Saragosse à Canfranc, située sur le territoire en communauté autonome d'Aragon. Avril 2019 ©Radio France - François Teste
Façade de la gare de Canfranc (1928), frontalière des lignes de Pau à Canfranc (frontière française) et de Saragosse à Canfranc, située sur le territoire en communauté autonome d'Aragon. Avril 2019 ©Radio France - François Teste
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Régine Péhau-Gerbet sort de l’oubli la gare de Canfranc, magnifique gare frontière entre la France et l’Espagne. Elle milite pour la réouverture d'une ligne en Vallée d'Aspe. Gaëlle Caudal nous entraîne ensuite à la découverte des gares des Pays de Nantes, qu’elle a répertoriées pour la revue '303'.

Avec
  • Régine Péhau-Gerbet Historienne
  • Gaëlle Caudal Chargée de mission pour le patrimoine industriel et maritime, fluvial pour la ville de Nantes

Régine Péhau-Gerbet, historienne, auteur de Le Transpyrénéen en vallée d'Aspe - Une construction et des hommes, revient sur la valeur patrimoniale de la gare de Canfranc, totalement oubliée. Une gare construite dans un petit hameau de la province espagnole d'Aragon, pour relier Pau à Saragosse. L'inauguration avait eu lieu en juillet 1928, en présence du roi Alphonse XIII et du président de la République française, Gaston Doumergue. 

La gare de Canfranc avait valeur de vitrine tout simplement. Une vitrine somptueuse de tout un pays qui à ce moment-là se voulait moderne. C’était aussi une gare frontière, où les trains avaient vocation à s’arrêter. On avait des services en double, douanes, police, services sanitaires, comme dans toute autre gare frontière, sans compter tous les éléments de confort pour le voyageurs. On avait un restaurant un hôtel de luxe, un casino, des salles d’attente et j’en passe. 

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Cette gare va connaitre beaucoup de fermetures. Notamment entre 1936 et 1939, du fait de la guerre civile espagnole.

La gare est rouverte en 1940, laissant passer des trains de marchandises, notamment 45 convois avec plus de 80 tonnes d’or vers l’Allemagne. Dans l'autre sens, "les trains de la liberté" permettent le sauvetage des réfugiés, des Juifs et des résistants. 

Gaëlle Caudal, dans le dernier numéro de la revue 303 des Pays de Loire, a observé le style des gares et haltes de ces cinq départements. Et noté de grandes différences selon les architectes des compagnies privées de chemin de fer de l'époque.

En Vendée on a des bâtiments qui ressemblent  à des petits manoirs dix-huitième siècle avec un bâtiment en H et des ailes en retour. On ne s’attend pas du tout à ce que ce soit une gare.

Au Palais, on a ce bâtiment monolithe L’architecte a alterné la pierre calcaire et la pierre brique, donc on a des bâtiments qui apparaissent comme ça rayés, et qu’on a surnommés les "bâtiments maillot de bains". Et pourtant ce ne sont pas des gares balnéaires. 

  • Par Philippe Garbit - Avec Régine Péhau-Gerbet et Gaëlle Caudal
  • Réalisation Virginie Mourthé
  • Avec la collaboration d'Hassane M'Béchour
  • Indexation web : Véronique Vecten, Documentation sonore de Radio France
  • La Nuit des Gares - Entretien 2/4 avec Régine Péhau-Gerbet et Gaëlle Caudal (1ère diffusion : 05/04/2020)

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