

Deuxième entretien de Serge Klarsfeld pour sa "Nuit rêvée" pour laquelle il a choisi des archives consacrées à Arthur Koestler, à Stendhal, à Casanova, à la guerre des Six Jours ou encore à Marcel Cerdan, mais aussi à Julien Gracq, Claude Lanzmann, et sa femme Beate.
- Serge Klarsfeld Avocat, fondateur de l'Association des fils et filles des déportés juifs de France.
Jusqu'au 9 septembre 2018, on pouvait voir au Mémorial de la Shoah à Paris une exposition intitulée « Beate et Serge Klarsfeld, les combats de la mémoire », qui retraçait l'action du couple durant la décennie 1968-1978. De la gifle administrée par Beate au chancelier Georg Kurt Kiesinger à l'ouverture du procès de Cologne neuf ans plus tard, ce sont non seulement leurs luttes pour la justice et contre l'antisémitisme qui sont exposées, mais aussi leur extraordinaire savoir-faire militant, ainsi que les sources intimes de leurs engagements.
Cette exposition était l'occasion de lui proposer de composer sa nuit rêvée d'archives radiophoniques. Il a choisi de nous faire entendre des émissions consacrées à Arthur Koestler, à Stendhal, à Casanova, à la guerre des Six Jours ou encore à Marcel Cerdan, mais aussi les voix de Julien Gracq, de Claude Lanzmann, sans oublier, bien sûr, celle de la femme de sa vie : Beate. Dans ce deuxième entretien il évoque longuement ses goûts littéraires, de Casanova à Stendhal en passant par Cellini :
Ce qui est passionnant avec Casanova, c’est qu’on entre dans n un récit qui nous permet de voyager à travers l’Europe du XVIIIème siècle. C’est comme un film qui se déroule sous nos yeux. (…) Ses mémoires vont traverser le temps, il arrive à devenir un des hommes les plus célèbres du monde et en même temps à faire une œuvre littéraire d’une très grande qualité qui le projette au firmament de ceux qui ont eu le goût d’écrire. Il réussit à transporter son siècle avec lui.
Il revient sur le procès de Klaus Barbie à Lyon en 1987, "le procès n’a pas posé beaucoup de problèmes car Barbie était tellement coupable". Il se souvient du discours de Jacques Chirac du 16 juillet 1995 au Vélodrome d'Hiver, dans lequel celui-ci reconnaissait la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs vers l'Allemagne, un "accomplissement" et "un apaisement" selon Serge Klarsfeld.
- Production : Mathilde Wagman
- Réalisation : Virginie Mourthé
- Avec la collaboration de Hassane M'Béchour
- Indexation web : Documentation Sonore de Radio France
- La Nuit rêvée de Serge Klarsfeld - entretien 2/3 (1ère diffusion : 10/06/2018)
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