Épisode 2/11 : Svetlana Alexievitch : "Je voulais transmettre cette complexité de la vie qui disparaît quand l’homme s’en va"

Devenue depuis Prix Nobel de Littérature, Svetlana Alexievitch publiait en 2013 La Fin de l'homme rouge ou Le Temps du désenchantement, dernière pierre de sa monumentale "Chronique des gens ordinaires de la Grande Utopie", une œuvre de trente ans témoignant du bilan globalement catastrophique des soixante-dix années d'existence de l'URSS. 

Je voulais transmettre toute cette complexité de la vie qui disparaît sans laisser de trace lorsque l’Homme s’en va.

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Avec La Fin de l'homme rouge, Svetlana Alexievitch mettait à jour les vestiges de la civilisation soviétique ensevelis sous les mots des centaines de ceux dont elle avait recueilli les témoignages pour composer ce livre polyphonique - qu'elle appelait un "roman de voix". Dans son introduction elle écrivait sur sa méthode de travail : "Je pose des questions non sur le socialisme, mais sur l'amour, la jalousie, l'enfance, la vieillesse. Sur la musique, les danses, les coupes de cheveux. Sur les milliers de détails d'une vie qui a disparu. C'est la seule façon d'insérer la catastrophe dans un cadre familier et d'essayer de raconter quelque chose. De deviner quelque chose..."

Le 5 septembre 2013, sur France Culture, Svetlana Alexievitch était l'invitée de "La grande table_"_ de Caroline Broué pour parler de La Fin de l'homme rouge, un livre récompensé du Prix Médicis essai.

• Par Caroline Broué
• Réalisation : Somany Na
• La grande table, 2ème partie - Svetlana Alexievitch à propos de son livre "La Fin de l’homme rouge" - 1ère diffusion : 05/09/2013
• Indexation web : Odile Joëssel, Documentation sonore de Radio France