Cinéma : El Otro Cristobal - Réchauffement climatique - Jusqu'où peut aller la Nouvelle IRA ? - Éteindre les lumières pour regarder le ciel

Cristobal et l'enfant.
Cristobal et l'enfant. - El Otro Cristobal, Armand Gatti © Ed Distribution
Cristobal et l'enfant. - El Otro Cristobal, Armand Gatti © Ed Distribution
Cristobal et l'enfant. - El Otro Cristobal, Armand Gatti © Ed Distribution
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Antoine de Baecque vous parle de "El Otro Cristobal", et Agnès Maillot de la nouvelle armée républicaine irlandaise (IRA). Les chroniques s'intéressent au déni organisé du réchauffement climatique et à la pollution lumineuse qui cache le ciel.

Avec

@PetitsMatinsFC

Le Réveil Culturel par Tewfik Hakem :

Tewfik Hakem s'entretient avec l'historien et critique de cinéma, Antoine de Baecque, à propos de El Otro Cristobal, du poète, écrivain dramaturge, metteur en scène, réalisateur, Armand Gatti (1924-2017), tourné dans les années 1962-63, à Cuba. Avec la chronique de Michel Ciment, de la revue Positif.

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"El Otro Cristobal" a été réalisé à Cuba par Gatti. C'est une pépite qui nous vient des années 60, de poésie et de révolution, à un moment aussi où Armand Gatti, comme d'autres cinéastes, s'est engagé pour Cuba, par solidarité avec la toute nouvelle révolution, par intérêt pour cette expérience, pour Fidel Castro. (...) On comprend qu'il y a un révolutionnaire qui s'appelle Cristobal, joué par Jean Bouise - un acteur français très engagé aussi, proche de Gatti. Gatti est dans un contexte où il est à la fois là pour faire de la politique mais où il est laissé totalement tranquille, libre de faire ce qu'il veut faire. Et ce qu'il trouve à Cuba, c'est quelque chose de très profond qui vient d'Afrique, qui passe aussi beaucoup par la musique, les rythmes...

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Hors-champs
44 min

Le Journal des Idées par Jacques Munier :

Les experts français du climat aggravent leurs projections sur le réchauffement, allant jusqu’à une augmentation de 7°C à l’horizon 2100.

C’est Le Monde qui le révèle : « Les plus grands laboratoires de climatologie du pays sont engagés dans un vaste exercice de simulation du climat passé et futur qui servira de référence au prochain rapport du GIEC. » Audrey Garric précise qu’une vingtaine de centres américains, européens, chinois ou japonais ont réalisé, ces dernières années, des centaines de modélisations pour mieux comprendre les changements climatiques, mais aussi pour tester la fiabilité de leurs modèles en les comparant aux observations et à d’autres modèles.
Comment expliquer ces résultats plus sombres que prévu par les anciennes projections ? « Nos nouveaux modèles ont beaucoup progressé et reproduisent mieux le climat observé. Ils simulent plus de réchauffement en réponse au CO2 que l’ancienne génération – explique Olivier Boucher, directeur adjoint de l’Institut Pierre-Simon-Laplace. L’une des raisons est une rétroaction plus forte due à la vapeur d’eau : un monde plus chaud est aussi un monde plus humide ; or la vapeur d’eau est un gaz à effet de serre qui amplifie le réchauffement climatique. » 

L’hebdomadaire Le 1 s’intéresse au décalage entre ces projections de plus en plus fiables et les lenteurs de la prise de conscience collective et publique, notamment du fait de la désinformation orchestrée par les lobbies du pétrole et de l’automobile. Le climatologue Hervé Le Treut, spécialiste de la modélisation climatique, a contribué à plusieurs rapports du GIEC et participé au comité de pilotage de la COP21. Il estime que le terme « climatosceptique » est indu et « dévoyé, tout scientifique se devant d’être sceptique ». C’est d’ailleurs la faille où se sont engouffrés les lobbyistes des énergies carbonées : « la science, parce qu’elle suit une éthique – ce qui fait aussi sa force – est facile à contester ». Le climatologue utilise l’image du puzzle pour expliquer comment les présomptions se sont progressivement confirmées : « Le changement climatique est apparu pièce par pièce. Et c’est comme un visage que vous reconstruisez. Lorsque vous commencez à le distinguer, vous savez que ces traits ne sont déjà plus dus au hasard. » Pendant ce temps, les « marchands de doute » ont été très actifs, voire agressifs, produisant des faux et intimidant les scientifiques. « Le changement climatique est un problème scientifiquement compliqué. Il a fallu des décennies pour comprendre la nature du rayonnement solaire qui pénètre la Terre, du rayonnement infrarouge qui s’en échappe et des gaz à effet de serre qui empêchent la planète de refroidir. » À première vue ça paraît simple mais les principes physiques – pourtant incontestables – qui sous-tendent ces explications sont contestés par des scientifiques négationnistes qui peuvent être réfutés, mais installent dans l’opinion publique l’idée qu’il y a débat. Et les démagogues s’engouffrent dans la brèche. « Les fake news sont alors un instrument de conquête et d’exercice du pouvoir – observe le philosophe Pierre André. Les élucubrations de Donald Trump sur le changement climatique (tantôt un complot chinois, tantôt un refroidissement global) ont ainsi pu jouer un rôle stratégique dans sa campagne électorale : en déclarant que rien ne viendrait remettre en question l’American way of life, il rassurait une partie de son électorat. »

L'Invité(e) des Matins
44 min

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Les Enjeux Internationaux par Julie Gacon :

Jusqu'où peut aller la Nouvelle IRA - Armée républicaine irlandaise ? Créée en 2012, elle a revendiqué huit attaques cette année en Irlande du Nord, dont une la semaine dernière contre des officiers. Pas de quoi encore parler "d'état de crise", mais le groupe armé semble décidé à profiter de la visibilité donnée par le Brexit.

Julie Gacon s'entretient avec Agnès Maillot, professeure à l’Université de Dublin (Dublin City University).

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L'Humeur du matin par Guillaume Erner :

Cela fait combien de temps que vous n’avez pas regardé le ciel ?

Oui, il est encore temps de lever les yeux au ciel puisque le jour se lève aux environs de 7h30 sur la France métropolitaine. Levez les yeux. Enfin, si vous êtes dans une grande ville, levez les yeux et vous ne verrez rien, c’est un peu « circulez, il n’y a rien à voir », sauf un gros bout de lune — puisque ce weekend c’était la pleine lune — mais pour le reste, le ciel des villes, grandes et moins grandes, est désespérément vide, la faute à une pollution sournoise mais réelle : la pollution lumineuse. 

Et, c’est paradoxal, puisque si le siècle des Lumières fut le siècle des Lumières, c’est peut-être parce que le ciel nocturne était un vrai ciel nocturne… C’est vrai que le ciel n’existe plus ou presque : on a plus de chance de croiser un chevreuil en plein Bordeaux ou en plein Paris que de voir une étoile, c’est à croire que quelqu’un s’est glissé dans le ciel pour les décrocher toutes.

Et si l’on demandait à voir les étoiles de nouveaux ? Voir les étoiles, parce que nous avons besoin de soleil, certes, mais on pourrait tout aussi bien avoir besoin de voie lactée. Dans ces conditions, pourquoi ne pas réclamer un droit à l’obscurité, ici et maintenant ? C’est par exemple ce que fait Razmig Keucheyan dans un livre intitulé Les besoins artificiels : pourquoi ne pas réclamer le droit au noir qui permettrait de contempler à nouveau les étoiles ? Une manière de transporter les villes à la campagne, puisqu’à chaque fois que je suis à la campagne, je suis frappé par la richesse du ciel, et, après tout, voir Jupiter cela vaut bien des paysages !

Ce n’est plus à démontrer, la lumière perpétuelle est une agression, c’est une manière de dérégler notre organisme, dit-ton, qui a besoin de ne rien voir à un moment pour se recaler. Voilà pourquoi on pourrait songer à demander une extinction des feux, pour toutes les raisons que l’on imagine d’ailleurs : les économies d’énergie au premier chef, mais pas uniquement. Demander d’éteindre les lumières simplement parce que c’est beau…

« Nos plus claires idées sont filles d’un travail obscur » disait Paul Valéry, alors éteignez les lumières, il ne fait pas encore jour.

@PetitsMatinsFC