Cinéma : Lorenzo Codelli - Dino Risi "La trilogie optimiste" / Début et fin de la psychanalyse / Guerre commerciale - OMC / On a enfin trouvé un intérêt aux réseaux sociaux…

Pauvres millionnaires de Dino Risi
Pauvres millionnaires de Dino Risi - Copyright Les Films du Camélia
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Lorenzo Codelli vous parle du coffret "La trilogie optimiste" consacré à Dino Risi, et Sébastien Jean se demande si l'OMC est la planche de salut de l’économie mondiale. Les chroniques s'intéressent à la psychanalyse et aux réseaux sociaux.

Avec
  • Lorenzo Codelli Directeur de la Cinémathèque du Frioul
  • Sébastien Jean Professeur d'économie au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM)

@PetitsMatinsFC

Le Réveil Culturel par Tewfik Hakem :

Tewfik Hakem s'entretient avec Lorenzo Codelli, Directeur de la Cinémathèque du Frioul, qui a coordonné l'édition d'un coffret de trois films de Dino Risi intitulé "La trilogie optimiste" ; Pauvres mais beaux, Belles mais pauvres et Pauvres millionnaires__, pour le 10e anniversaire de la disparition du réalisateur. Il est l’auteur du livret qui l’accompagne.

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Cette trilogie exemplaire n'est pas née comme une trilogie. Au départ, "Pauvres mais beaux" était un premier film à très bas budget et puis, le film a eu un tel succès international que les producteurs ont commandé une suite, et c'est devenu une trilogie réalisée en moins d'un an et avec très peu de moyens.

Pauvres mais beaux de Dino Risi
Pauvres mais beaux de Dino Risi
- Copyright Les Films du Camélia

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Dino Risi était spécialiste de la comédie, et partout, en Amérique comme en Italie ou en France, la comédie est aimée par la critique mais mal aimée ou plutôt, aimée a posteriori. Même les comédies françaises sont boudées par la critique, avant de devenir des classiques du cinéma français, des décennies après.

Belles mais pauvres de Dino Risi
Belles mais pauvres de Dino Risi
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Ces trois films sont partout, c'est l'esprit de l'époque, et Dino Risi a toujours voulu raconter le présent immédiat. Et puis, il a voulu faire du cinéma, pour être entouré de jolies filles.

Pauvres millionnaires de Dino Risi
Pauvres millionnaires de Dino Risi
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Invité culture
17 min

Le Journal des Idées par Jacques Munier :

« Que devient la psychanalyse ? » Poser la question à froid c’est aussi une manière d’en relancer l’actualité…

C’est exactement la liberté que prend La Quinzaine littéraire et nous la suivrons provisoirement dans ce retour éternel à la scène primitive mettant aux prises les tenants de l’inconscient et l’armée des thérapeutes positivistes ou comportementaux qui les vouent aux gémonies. L’époque qui sert de décor aux roitelets satisfaits de la mondialisation libérale peut aussi fournir un angle d’attaque. Mais revenons aux fondamentaux. Denis Podalydès raconte son parcours de cure sans parvenir à en discerner le terme. « J’ai presque tout oublié du grand mystère que représentait la fin de l’analyse. » D’où le recours au récit de Georges Perec dans Les Lieux d’une ruse : « Il n’y a eu ni début ni fin ; bien avant la première séance, l’analyse avait déjà commencé ; bien après la dernière séance, l’analyse se poursuit. » Perec évoque aussi « cette sensation innommable d’être une machine à moudre des mots sans poids », le comble pour un écrivain… Et la curieuse relation avec l’analyste, soupçonné de lui cacher quelque chose, d’en savoir « beaucoup plus qu’il n’en voulait dire… « Comme si ces mots qui me passaient par la tête allaient se loger derrière sa tête à lui pour s’y enfouir à jamais, suscitant une boule de silence aussi lourde que mes paroles étaient creuses. »

Michel Gribinski, auteur, éditeur, traducteur de psychanalyse et psychanalyste, semble lui répondre lorsqu’il évoque l’un des écueils de la « science des rêves », l’interprétation. Citant Jean Paulhan qui reprochait à un écrivain son excès de clarté – « de la lumière partout supprime le relief » – il plaide pour une autre voie, suggérée par Freud lui-même « quand il se réfère à la métapsychologie qu’il appelle sa "sorcière" par allusion à une scène du Faust de Goethe, où le diable lui-même a besoin des incantations obscures de la sorcière ». 

Dans Une histoire érotique de la psychanalyse, qui paraît aujourd’hui chez Payot, Sarah Chiche fait la part belle aux zones d’ombre où règne l’autre nom du désir, qui peut animer ou au contraire précipiter dans l’abîme le cours d’une analyse : Éros. Depuis le début – rappelle-t-elle – « les femmes sont le moteur de la psychanalyse » : « c’est par l’étude des femmes hystériques que Freud est devenu psychanalyste et c’est en faisant cas d’Aimée, une patiente paranoïaque et prise dans les rets infernaux d’une folie amoureuse érotomane, que Lacan est devenu psychanalyste. » Mais le rôle des femmes dans cette histoire ne se limite pas à ça : elles ont aussi été « théoriciennes, créatrices et penseuses », et même amoureuses, en révélant ainsi au grand jour la nature érotique, ou tout du moins désirante, du transfert – l’alpha et l’oméga de la cure. Freud lui-même a fait l’expérience de ce comburant incendiaire, « mais il est formel. L’étrangeté de cet amour-là, c’est qu’il ne concerne jamais la personne de l’analyste ». Et que ce qui pro quo peut même s’avérer « _la résistance la plus pure au processus psychanalytiqu_e ». Pourtant le cas de Catherine Millot et de sa liaison avec Lacan semble témoigner du contraire. Ici le transfert joue à plein régime : « j’avais le sentiment d’avoir saisi l’être de Lacan de l’intérieur » et en retour, « je me sentais transparente pour Lacan… Une part essentielle de mon être lui était remise, il en avait la garde, j’en étais déchargée. » Lorsque la question s’est posée de la poursuite de la cure dans ces conditions, chacun a fait le pari de continuer : « il avait été inenvisageable pour moi de retirer ma mise et d’aller porter ma question ailleurs » - écrit-elle dans La Vie avec Lacan

Dans ces conditions, on peut se poser la question de l’opportunité de la « guérison » concernant la cure psychanalytique. C’est l’objet de la dernière livraison de la revue Analyse freudienne presse. Lacan estimait que « les névrosés vivent une vie difficile et que nous essayons d’alléger leur inconfort. Une analyse n’a pas à être poussée trop loin. Quand l’analysant pense qu’il est heureux de vivre, c’est assez. » On l’a vu, c’est une question difficile et la réponse des psychanalystes n’apparaît pas tranchée. L’analyse étant une « construction », une « perlaboration », le processus enclenché sur le divan est appelé à se poursuivre tout au long de la vie. Et la « guérison », si l’on veut ainsi la désigner, n’est qu’un « surcroît, puisqu’elle n’est pas le but premier de la cure ». Pour Houchang Guilyardi, elle n’est pas « un concept analytique ». Car il s’agit en l’occurrence de « s’éloigner du curatif médical, appuyé sur une causalité linéaire métonymique, asservi à l’éradication du symptôme, jetant le bébé symbolique avec le bain du réel ». Lacan estimait que « la guérison, c’est une demande », et rien d’autre. Reste que la « sortie de la répétition mortifère » vers « une élaboration apaisée » peut constituer le signe d’une issue du processus analytique. Quand les « remaniements structurels » occasionnés dans le transfert – avec ou sans investissement amoureux – permettent « un gain de savoir inconscient ».

En savoir plus : Je, où es-tu ?
Les Chemins de la philosophie
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En savoir plus : Freud notre contemporain
Talmudiques
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En savoir plus : Freud et la religion
La Grande table (2ème partie)
35 min

Les Enjeux Internationaux par Xavier Martinet :

13 ministres du commerces de pays membres de l’OMC se réunissent aujourd'hui à Ottawa. Dans le climat de tensions commerciales sino-américaines, ils vont tenter une relance ambitieuse : celle du multilatéralisme, et celle de l'OMC…

Xavier Martinet s'entretient avec Sébastien Jean, économiste, directeur du CEPII, Centre d’Etudes Prospectives et d’Informations Internationales.

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L'Humeur du matin par Guillaume Erner :

On a enfin trouvé un intérêt aux réseaux sociaux…

Oui, alors, je vous l’accorde, ça n’a pas été facile. Jusqu’ici me servait essentiellement à désespérer de l’humanité, et là on a trouvé une utilité aux réseaux sociaux, c’est expliqué dans le New York Times

Parce que voilà : les jeunes britanniques boivent de moins en moins, c’est même assez spectaculaire, alors je ne vais pas vous abreuver de chiffres mais en l’espace de deux décennies, on est passé d’une époque où le quart des 8 et 12 ans avait déjà gouté à l’alcool, à juste 4% en 2016. 

Alors ce phénomène peut dépendre d’une multitude de causes : aujourd’hui, les pubs s’exposent à des sanctions de plus en plus sévères s’ils servent à boire à un mineur, l’alcool est devenu de plus en plus cher en Angleterre, mais tout cela pourrait conduire à ce que l’on appelle un déplacement de la consommation d’alcool vers d’autres substances, je veux parler de drogue bien sûr, eh bien ça n’est pas le cas. 

D’où l’hypothèse d’une étude récente : les jeunes boiraient moins grâce aux réseaux sociaux. Pourquoi ? Eh bien pour trois raisons. En premier lieu, les réseaux sociaux donnent la possibilité de s’illustrer auprès de ses contemporains d’une manière différente que la consommation excessive d’alcool. Deuxième raison : devenir ivre, c’est risquer de voir ses exploits conservés en mémoire sur ces mêmes réseaux sociaux. Enfin, troisième raison, et c’est probablement l’aspect le plus intéressant de l’explication : les réseaux sociaux permettent à beaucoup de jeunes de vaincre leur timidité sociale, de vaincre la solitude et d’aller vers les autres. Il n’est plus utile de tenter de vaincre ses inhibitions en s’alcoolisant – on peut aller vers les autres grâce aux réseaux sociaux. 

Bref hier beaucoup de jeunes terminaient les soirées pas très nets, aujourd’hui les mêmes se contentent de les terminer sur le net. 

La Méthode scientifique
59 min
Matières à penser avec Serge Tisseron
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