Cinéma : Marlon Brando / Algérie, de l’indépendance à l’émancipation / Brésil - Etats-Unis : convergence ou allégeance ? / Enfin quelque chose qui marche en France, ou presque…

La vengeance aux deux visages (1961)
La vengeance aux deux visages (1961) - Pennebaker Inc. (1960) - Carlotta Films
La vengeance aux deux visages (1961) - Pennebaker Inc. (1960) - Carlotta Films
La vengeance aux deux visages (1961) - Pennebaker Inc. (1960) - Carlotta Films
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Arthur Cerf vous parle de Marlon Brando, et Christophe Ventura de la rencontre Trump - Bolsonaro à Washington. Les chroniques s'intéressent à l'Algérie et aux classes dédoublées.

Avec

@PetitsMatinsFC

Le Réveil Culturel par Tewfik Hakem :

Tewfik Hakem s'entretient avec le journaliste de Sofilm et Society, Arthur Cerf, auteur de Marlon Brando : les stars durent dix ans (éditions Capricci, collection stories), à l'occasion de la sortie en DVD et Blue-Ray (coffret Prestige) du film "La vengeance aux deux visages" de Marlon Brando, avec Marlon Brando (1961). Avec la participation d'Olivier Delcroix, du Figaroscope.

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Sorti aux Etats-Unis en 1961, seul film de Marlon Brando comme réalisateur, c'est un film fondamental pour comprendre la personnalité de Marlon Brando qui va tenter de se hisser à la hauteur d'un Orson Welles. Dans La vengeance aux deux visages, je retrouve la dimension freudienne, œdipienne des films d'Arthur Penn.

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Le Journal des Idées par Jacques Munier :

Alors que l’Algérie fête les 57 ans de son indépendance, des milliers d’étudiants, rejoints par le personnel médical, ont de nouveau défilé hier dans la capitale. C’est la preuve que les annonces du pouvoir sont restées sans effet : le report de l’élection et donc la prolongation sine die du mandat présidentiel, des « changements importants au sein du gouvernement » et la création d’une « conférence inclusive et indépendante » chargée de « l’élaboration et l’adoption de tous types de réformes devant constituer le socle du nouveau système ».

Dans Le Monde, le juriste Rostane Mehdi estime que « rien dans la Constitution actuelle n’autorise ni le report de l’élection présidentielle ni la prolongation du mandat ». Et il indique les deux voies envisageables : « le retrait du titulaire de la fonction à l’issue prochaine de son mandat », soit le 28 avril. Ou, à défaut, la réunion du Conseil constitutionnel afin de proposer « conformément à l’article 102 de la Constitution, aux deux chambres (l’Assemblée populaire nationale et le Conseil de la nation) de déclarer l’état d’empêchement du chef de l’Etat ». Et après ? Le système semble à ce point verrouillé que tout est à réinventer. « De la Cour des comptes au Conseil national économique et social – instances neutralisées sous le règne de Bouteflika, dévitalisées et mises au pas – en passant par la guerre ouverte contre les syndicats autonomes, les associations et la presse indépendante, le régime n’a eu de cesse de mater les voix discordantes » résume Adlène Meddi dans l’hebdomadaire_Le 1_. L’ancien rédacteur en chef d’El-Watan évoque la conception de la démocratie mise en œuvre par l’atrabilaire et désormais grabataire président : elle se réduit à « son volet électoral : La démocratie n’est pas un système de valeurs en soi, mais un mécanisme qui permet de distribuer – loin des véritables sphères du pouvoir – une rente aux différents courants politiques en termes de postes de responsabilité de second niveau ou de quotas dans les assemblées élues. »

Avec l’allégeance comme seul mode de gouvernance, et pour prébende les marchés publics, une oligarchie d’entrepreneurs s’est infiltrée dans la brèche et a fini par constituer « un État dans l’État », avec le pouvoir « de nommer des ministres et de dicter des décrets ». D’où le commentaire de Mohamed Kacimi : « Bouteflika incarne un régime insensible à toute critique ». L’écrivain souligne que « quinze millions d’Algériens sont dans les rues, dont le plus vieux n’a pas 25 ans, et le régime ressort des placards Lakhdar Brahimi, 85 ans, pour diriger la conférence nationale de transition ! » Un diplomate qui s’est notamment illustré comme médiateur de l’ONU en Syrie, et qui, aux dernières nouvelles, aurait déclaré forfait. Et Mohamed Kacimi de dénoncer le visage actuel de la corruption : les entreprises chinoises « qui bâtissent la grande mosquée d’Alger, une mosquée à trois milliards de dollars dans un pays où pas une seule salle de cinéma, pas une seule galerie d’art n’a été construite depuis le départ des Français… » Selon lui, la clé de la situation c’est l’armée, à laquelle le pays alloue le quart de son budget. Et de fait, l’un des paradoxes de la fin de règne du président qui se méfiait des généraux c’est la montée en puissance du premier d’entre eux, le chef d’état-major, Gaïd Salah, devenu le visage et la voix du pouvoir. « Il a remplacé Bouteflika dans la fonction de principal animateur du journal télévisé et s’est imposé médiatiquement. Bien plus que les autres personnalités du système », souligne Akram Kharief, journaliste algérien spécialisé dans les questions de défense. Dans une déclaration récente et très commentée, le général a affirmé : « L’armée et le peuple partagent la même vision de l’avenir ». 

Restent les islamistes, en partie compromis avec le régime. Sur le site L’expression la philosophe et islamologue Razika Adnani insiste sur le caractère laïc de la contestation actuelle. Face aux avertissements du pouvoir qui évoque la Syrie, « Les Algériens ne veulent pas de violence et veillent à ce que leur révolution soit un succès pour la démocratie et non une opportunité donnée aux islamistes. » Elle rappelle que la violence des années de guerre civile « qui a endeuillé l'Algérie ainsi que beaucoup d'autres pays est liée à l'islamisme » ce que les Algériens n'oublieront pas, c’est pourquoi ils « ont décidé de faire une révolution politique séparée de la religion. » D’autant que la démocratie est la meilleure protection contre les dérives de l’islamisme. 

Les Enjeux internationaux
9 min

Les Enjeux Internationaux par Xavier Martinet :

Pour sa première visite à l'étranger, Jair Bolsonaro a choisi les Etats-Unis. C'est la première fois qu'il a rencontré Donald Trump : outre l'affinité idéologique ils ont annoncé un rapprochement stratégique inédit. Le Brésil se range franchement au côté de Washington : un pari risqué ? 

Xavier Martinet s'entretient avec Christophe Ventura, chercheur à l'IRIS, spécialiste de l'Amérique latine.

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L'Humeur du matin par Guillaume Erner :

Il y a au moins quelque chose qui marche en France : les classes dédoublées. Normal se dit on, les effectifs surchargés ne permettent pas aux profs d'enseigner correctement. Donc, 12 par classe, c'est mieux que 24, le ministre Jean Michel Blanquer avait raison de se lancer dans cette réforme...

La presse revient largement aujourd’hui sur le débat organisé à l’Elysée lundi soir, animé et retransmis par France culture, les journaux reviennent sur son déroulé mais aussi et surtout sur ses enseignements, du journal l’opinion à l’humanité… L’humanité cite les propos de Dominique Méda présente lors de ce débat, la sociologue explique qu’elle a eu la sensation nette de servir de faire valoir au président de la république... Un faire valoir révélateur cependant puisque l’on trouvera dans L’Humanité les différentes prises du chef de l’Etat sur les questions sociales… On est entré dans le grand débat a notamment lâché le chef de l’Etat avec une taxe que payaient trop certains, je ne crois pas qu’on en sorte en en faisant payer d’autres a-t-il ajouté, manière de refuser toute fiscale explique l’humanité. Il s’est dit beaucoup de choses lors de ce débat, Emmanuel Macron a exprimé des regrets, par exemple celui-ci, évoqué toujours dans l’humanité, dix huit mois après être entré en fonction a-t-il ainsi lâché je n’ai pas réussi à donner des perspectives à toute une catégorie de population, un regret largement tempéré par cette remarque, a cause du sens de certaines décisions ou de leur lenteur ' positif par emploi de prof créé. C'est évidemment mieux que rien, mais ça ne représente en rien une révolution. En fait, par rapport aux autres expériences de dédoublement de classes, notamment celles réalisées à l'étranger, les résultats sont franchement décevants. Pourquoi cette réforme ne donne-t-elle pas les résultats escomptés  ? Difficile de le dire de manière définitive. Les nouveaux profs embauchés ont ils été bien formés  ? L'expérience doit elle être menée sur un groupe d'écoliers plusieurs années de suite  ? En tout cas, une chose est sûre  : lorsqu'un ministre estime avoir eu de très bons résultats, rares sont ceux qui passent derrière lui pour vérifier sa copie. 

@PetitsMatinsFC