

Bernard Werber vous parle de son roman "Sa Majesté des chats", et Pauline Schnapper des conservateurs resserrant les rangs autour de Boris Johnson. Les chroniques s'intéressent à la dérive de nos sociétés démocratiques et à l'incendie de Rouen.
- Bernard Werber Ecrivain
- Marie Ranson Chargée d'édition de la revue trimestrielle Miaou
- Pauline Schnapper Professeure de civilisation britannique à l’université Sorbonne Nouvelle
Le Réveil Culturel par Tewfik Hakem :
Tewfik Hakem s'entretient avec l'écrivain, romancier Bernard Werber, à l'occasion de la parution de Sa Majesté des chats, aux éditions Albin Michel. Un conte contemporain qui s'alimente d'autres contes et légendes concernant l'animal, et prend pour héroïne et narratrice, Bastet, une chatte de Montmartre. Avec la participation de Marie Ranson, éditrice de la revue trimestrielle, Miaou.
Prendre la voix d'un chat, c'est très rafraîchissant, tout à coup on sort de ses problèmes d'humain, on voit le monde autrement. Il se trouve que j'ai vécu avec trois chats, dont une chatte, Domino, qui a inspiré mon héroïne, Bastet. Elle me regardait, semblait comprendre des choses que je ne comprenais pas, un peu diva et prétentieuse, un rien narcissique, pas très sympathique mais qui avait compris que la clef de tout est la communication.

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Le Journal des Idées par Jacques Munier :
Élections en Autriche avec un net recul de l’extrême-droite et la recherche d’une majorité, manifestations pro-démocratie à Moscou et Hong Kong : ce dimanche était très politique.
Dans Les Echos, Dominique Moïsi évoque « la spectaculaire dérive de nos sociétés démocratiques ». « Dans un monde où les querelles identitaires se sont très largement substituées aux conflits idéologiques, le niveau de division sinon de fragmentation des peuples n’a jamais été plus élevé. » Prenant l’exemple d’Israël, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, il en mesure le risque : « Rendre nos sociétés ingouvernables ». Même s’il est « trop tôt pour enterrer la démocratie représentative », qui continue d’opposer à l’exécutif des limites à ses abus de pouvoir, « les divisions vont continuer au sein des peuples et à court terme au sein des partis d’opposition qui devraient constituer les principaux freins aux dérives populistes des leaders de l’exécutif ».
De Hongkong à New York en passant par Moscou, un grand « ça suffit » parcourt la planète. Dans les pages idées de Libération, Frédéric Worms entend cette exclamation qui prend diverses formes, traverse tous les pays et les continents, comme « un cri global qui traduit un désir de limites, de régulation et donc de justice ». Pour le philosophe « c’est d’abord un sursaut global face aux dangers globaux, les plus extrêmes, mais aussi les plus partagés », liés à la dégradation de l’environnement. Mais il y voit aussi une forme de résistance aux abus de pouvoir. À quoi cela pourrait-t-il nous conduire ? « Telle ou telle taxe, mais globale. Tel ou tel tribunal, y compris pour les dictateurs. Telle ou telle liberté, reconquise ou garantie. Des limites, fermes et reconnues, mais qui dispensent des replis guerriers supposés en tenir lieu. Un immense «ça suffit» parcourt la planète. S’il pouvait dessiner sur elle autre chose que des murs, mais la forme préservée d’un monde, à parcourir et à explorer, alors nous ne l’aurons pas ressenti, exprimé, entendu, relayé, approfondi, partagé, pour rien. »
Philosophie Magazine publie un dossier sur la société de contrôle. L’universitaire américaine Shoshana Zuboff a été l’une des premières à prendre la mesure des transformations induites par l’informatique et la robotique dans le monde du travail. Son dernier livre, à paraître chez Zulma, porte un titre éloquent : L’Âge du capitalisme de surveillance. Elle y montre comment les géants du Web ne cherchent plus seulement à capter et à monétiser nos données, mais à prédire et à influencer nos comportements. Tout cela à partir du traitement de nos données, de manière à intervenir en retour sur nos choix, « pour nous guider de sorte que notre action soit plus conforme aux prédictions… et alignée sur les besoins du marché ».
L’hebdomadaire _Le 1_est consacré cette semaine aux nouveaux prolétaires du web. « Les grèves menées par les livreurs Deliveroo et par les chauffeurs Uber ont mis au jour les conditions de travail éprouvantes et la précarité de ces travailleurs prétendument indépendants mais à la merci des exigences édictées par les applications. » Sarah Abdelnour, qui vient de publier avec Dominique Méda Les Nouveaux travailleurs des applis (PUF) évoque le « capitalisme de plateforme », un terme utilisé « pour bien le distinguer de l’économie collaborative » dont il se réclame parfois. La sociologue s’intéresse aux plateformes, car elles représentent « une occasion, voire un prétexte, pour déréguler les statuts d’emploi, bousculer les frontières des professions, le tout en continuant à surveiller et contrôler les travailleurs ». Comme un retour aux conditions les plus aliénantes du travail à la tâche au XIXe siècle.
Les Enjeux Internationaux par Julie Gacon :
Le Congrès annuel des Tories s'est ouvert hier à Manchester. Sans les 21 députés "modérés" mis à la porte début septembre par le premier ministre, ni ceux qui ont depuis rejoint les LibDem. Le Brexit divise un parti historique pourtant habitué des débats pro/anti UE. Brexit : les conservateurs resserrent les rangs autour de Boris Johnson.
Julie Gacon s'entretient avec Pauline Schnapper, professeure de civilisation britannique à l’université Sorbonne Nouvelle.
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L'Humeur du matin par Guillaume Erner :
Qu’est-ce que Jacques Chirac aurait dit de la catastrophe de Rouen ?
Eh bien oui, j’imagine que la seule manière de pouvoir parler de la catastrophe Lubrizol à Rouen, c’est d’évoquer une déclaration de Jacques Chirac à ce sujet. Mais bien entendu, cela pose quelques difficultés pratiques…
Moins qu’on ne le pense toutefois, puisque figurez-vous que dans un cas semblable, en Septembre 2001, lors de la catastrophe AZF, le Président de la République s’appelait Jacques Chirac, tandis que le premier ministre, lui, se nommait Lionel Jospin. Et Jospin savait alors que son image semblait trop techno, pas assez proche des gens. Lors de l’explosion de l’usine AZF à Toulouse, il réussit à battre de vitesse le Président puisqu’il fut sur place dès le vendredi matin, où il en rajouta sur son ancrage local : « J’ai voulu venir ici immédiatement, d’abord parce que cet accident est dramatique, ensuite parce que c’est Toulouse et ma région » explique Jospin. Quant à Jacques Chirac, il parvint — en écourtant une rencontre avec le président sénégalais — à être sur les lieux de la catastrophe en début d’après-midi, un horaire parfait pour donner les images nécessaires aux journaux télévisés de 20 heures. Une fois arrivé, il rendit « hommage à tous ceux et celles qui ont réagi avec un courage, un cœur et une efficacité extraordinaires, à tous les services de secours et les services médicaux », exprimant sa « très grande peine et […] grande émotion » et insista sur son « impression [d’être] personnellement touché ».
A plusieurs reprises, à la suite de la catastrophe AZF, mais aussi pendant la grande tempête qui toucha la France en décembre 1999, Jacques Chirac se montra beaucoup plus compassionnel que Lionel Jospin. Il faut croire que les politiques n’apprennent rien ou pas grand-chose, puisqu’aujourd’hui leur compassion est allée essentiellement vers un homme qui n’en a plus besoin, Jacques Chirac. L’on voudrait donner l’impression aux rouennais qu’ils sont abandonnés, on ne s’y prendrait pas autrement. D’autant que les déclarations relatives à la situation là-bas, sont parfaites pour nourrir les inquiétudes et le complotisme. Les analyses sont normales, mais la ville a été clairement pollué, explique la ministre de la santé, tout va bien, mais il ne faut pas consommer les fruits et légumes qui n’ont pas encore été récoltés, si vous nettoyez la suie, portez des gants, expliquent les pouvoirs publics, la situation est sous contrôle mais l’Agence régionale de santé demande aux habitants des hauts de France de signaler toute trace de suie.
C’est dommage que Jacques Chirac ne soit pas né à Rouen, parce qu’au moins, on aurait tout dit sur sa ville natale.
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