

Zeina Abirached et Mathias Enard vous parlent de leur BD "Prendre refuge", et Hélène Miard-Delacroix se demande si les droite et gauche allemandes se sont radicalisées. Les chroniques s'intéressent aux intellectuels et à Eric Zemmour.
- Zeina Abirached Ilustratrice de bandes dessinées
- Mathias Énard Ecrivain et producteur de "L'entretien littéraire" sur France Culture
- Hélène Miard-Delacroix Professeure d'histoire et de civilisation de l'Allemagne contemporaine à Sorbonne Université
Le Réveil Culturel : Tewfik Hakem s'entretient avec la dessinatrice et illustratrice Zeina Abirached et le romancier Mathias Enard, pour leur BD, "Prendre refuge", publiée aux éditions Casterman. Ils nous parlent d'hier et d'aujourd’hui, de Bamyan et de Berlin, d'amour enfin, comme la plus belle des aventures.
On s'est rencontrés, Zeina et moi, à Beyrouth, au Salon du Livre, en 2015. On s'est rendu compte que nous avions beaucoup de thèmes, de territoires en commun, au point qu'au fil des festivals et des rencontres, l'idée d'un album est née. On s'est inspirés du personnage d'Anne-Marie Schwarzenbach, Suisse. Avec une autre Suisse, Ella Maillart, elle fait un long voyage, à bord d'une vieille Ford, jusqu'en Afghanistan. Mathias Enard
1939, en Afghanistan. Au pied des Bouddhas de Bâmiyân, une voyageuse européenne tombe amoureuse d’une archéologue. Cette nuit-là, les deux femmes apprennent par la radio que la Seconde Guerre mondiale vient d'éclater.
2016, à Berlin. Un jeune Allemand, passionné d'Orient rencontre une réfugiée syrienne dont il s’éprend, malgré leurs différences.
A travers ces deux récits mêlés, deux histoires d’amour atypiques, au cœur de deux époques complexes.
Très vite, quand on a commencé à parler de ce projet, il y avait tous les ingrédients pour me plaire ; l'amour, l'aventure, une jeune réfugiée syrienne de mon âge.... Il y avait l'envie de raconter le périple de cette jeune femme réfugiée - un mélange de familier et d'étranger qui m'a donné envie "d'aller voir". Zeina Abirached

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Le Journal des Idées par Jacques Munier : François Dosse publie chez Gallimard La saga des intellectuels français – 1944-1989, une somme où les grands courants de pensée sont présentés dans leur relation au cours de l’Histoire.

Les Enjeux Internationaux par Xavier Martinet : Une ville scindée en deux, une population polarisée et de fortes divisions au sein du gouvernement : un an après les élections fédérales, la crise politique se durcit en Allemagne ; et la question migratoire radicalise les positions. Allemagne : un an après les législatives, droite et gauche radicalisées ?
Xavier Martinet s'entretient avec Hélène Miard-Delacroix, professeur des universités à la Sorbonne, spécialiste de l'Allemagne contemporaine.
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L'Humeur du matin par Guillaume Erner : Un nouveau Zemmour, Éric Zemmour…
Absolument, « Destin français » c’est le nouveau livre d’Éric Zemmour dont Le Figaro Magazine publie les bonnes feuilles. Un nouveau livre d’Éric Zemmour c’est toujours un évènement pour le peuple de droite, d’extrême droite, enfin de très très à droite – vous choisirez le qualificatif que vous voudrez – c’est un évènement alors même que le nouveau livre de Zemmour est semblable à l’ancien, c’est même à cela qu’on le reconnaît. Et s’il n’y a jamais de nouveau Éric Zemmour mais seulement un ancien, c’est parce que Zemmour c’est un peu l’anti Emmanuel Laurentin. Laurentin c’est La Fabrique de l’histoire, Zemmour c’est l’histoire qui le fabrique.
Alors quelle histoire ? Eh bien celle des morts – vous allez me dire, c’est normal, l’histoire est pleine de morts qui s’adressent aux vivants, c’est même à cela qu’on la reconnaît. Mais pour les auteurs réactionnaires – oui je ne vous ai pas dit Zemmour est plutôt réactionnaire – pour les auteurs réactionnaires, ce n’est pas le peuple des rues ou le peuple des parlements qui doit nous enseigner à vivre, mais le peuple des cimetières.
Pour le dire en un mot, les hommes ne sont que leurs ancêtres continués, c’est vrai des figures tutélaires de la pensée réactionnaire, à l’instar de Joseph de Maistre, ou de leurs continuateurs, Patrick Buisson ou Éric Zemmour. Pour la pensée réactionnaire, le mort saisit le vif, le vivant doit écouter le mort pour savoir comment vivre, c’est vrai au sens figuré comme au sens réel. Patrick Buisson n’a cessé de se plaindre que Nicolas Sarkozy, lorsqu’il était à l’Elysée, ne se souciait pas assez des cimetières chrétiens, les laissait profaner sans réagir.
Voilà pourquoi la pensée réactionnaire est un anti progressisme strict, elle demande à écouter la voix de ceux qui se sont tus. Lorsqu’il raconte son enfance, Zemmour explique « j’avais encore comme ancêtres les gaulois, ma tête chargeait avec les cavaliers de Murat, dans les plaines enneigées d’Eylau ». Un réactionnaire intégral comme Zemmour ne se contente pas de dire « c’était mieux avant », ce qu’il veut dire c’est que l’avant doit gouverner le lendemain, faute de quoi demain sera foutu.
Zemmour ne croit pas en une filiation du sang mais en une filiation de l’esprit – et c’est pourquoi à la manière de Jeanne d’Arc, seule héroïne féministe qu’il admette, il entend des voix, les voix des morts.
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