Maylis de Keranga "Un monde à portée de main" / « Notre maison brûle » / Birmanie / L'impôt à la source

La Terre en proie au réchauffement climatique, visuel créé pour la COP21 en 2015.
La Terre en proie au réchauffement climatique, visuel créé pour la COP21 en 2015. ©AFP - AFP PHOTO / LIONEL BONAVENTURE
La Terre en proie au réchauffement climatique, visuel créé pour la COP21 en 2015. ©AFP - AFP PHOTO / LIONEL BONAVENTURE
La Terre en proie au réchauffement climatique, visuel créé pour la COP21 en 2015. ©AFP - AFP PHOTO / LIONEL BONAVENTURE
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Maylis de Kerangal vous parle de "Un monde à portée de main", et Alexandra de Mersan du 1er anniversaire de la répression birmane sur les Rohingyas. Les chroniques s'intéressent à la lutte contre le réchauffement climatique et à l'impôt.

Avec
  • Maylis de Kerangal Écrivaine
  • Alexandra de Mersan anthropologue, en délégation à l'Institut de Recherche sur l'Asie du Sud-Est Contemporaine (IRASEC)

@PetitsMatinsFC

Le Réveil Culturel : Tewfik Hakem s'entretient avec Maylis de Kerangal, qui publie, dans la collection Verticales des éditions Gallimard, "Un monde à portée de main", et nous emmène dans l'univers de Paula Karst, jeune étudiante qui vient d'intégrer la fameuse Ecole supérieure de peinture de Bruxelles où elle apprend l'art de l'imitation et les techniques de l'illusion.

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Paula, c'est une héroïne, j'en avais envie, on est tout le temps avec elle, elle est devant. C'est un roman de formation au sens propre, avec une phase d'apprentissage à l'Ecole de peinture de Bruxelles, où elle va apprendre à imiter, copier, reproduire les matière du monde, comprendre ce que sont les techniques de l'illusion, de la fiction. 

Le Temps des écrivains
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En savoir plus : Maylis de Kerangal
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Le Journal des Idées par Jacques Munier : La démission du ministre de la Transition écologique a relancé le débat sur l’urgence politique dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Sur le site de l’hebdomadaire Le Point, Pascale Hugues relaie les réactions de la presse allemande au départ de Nicolas Hulot. Très avancés sur la sortie du nucléaire et le développement des énergies renouvelables, même si leur utilisation du charbon reste excessive, les Allemands doutent de la volonté politique des Français de s’engager dans cette voie. « Les journaux rappellent que le but initialement fixé de réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique français de 75 à 50 % a été reporté à une date ultérieure. » La correspondante de l’hebdomadaire à Berlin rappelle « qu'en Allemagne, le nucléaire ne fournit que 23 % de la consommation énergétique » et qu’en 2017 les énergies renouvelables ont produit plus du tiers de l'électricité alors qu’en 2006, elles ne représentaient que 6 % du mix énergétique. Outre des investissements considérables dans les énergies vertes, les Allemands ont relancé leurs projets de fermeture des centrales nucléaires. Après Fukushima, « Angela Merkel annonce que 8 des 17 centrales, les plus vieilles, seront déconnectées sur le champ. Les autres suivront d'ici à 2022 au plus tard. » Cela dit, le charbon et « l'énergie fossile constitue toujours environ 80 % du mix énergétique dans ce pays plus gros émetteur de CO2 de l'UE ». S’il est vrai que les catastrophes accélèrent la prise de conscience et la décision politique, comme aux Etats-Unis l’ouragan Katrina qui a fait davantage que tous les discours des scientifiques, ceux-ci ne cessent d’améliorer la fiabilité de leurs prévisions. Alors que des milliers d’hectares de forêts partaient en fumée, et que les températures ont battu des records en Europe du Nord, de nouvelles études sont venues confirmer cet été la réalité du réchauffement climatique et le caractère inéluctable de son aggravation si les objectifs de l’accord de Paris ne sont pas mis en œuvre. 

Yann Verdo rend compte dans Les Echos du rapport du World Weather Attribution, un réseau de centres de recherche qui étudie, chaque fois que survient un événement météorologique extrême, dans quelle mesure il peut être « attribué » (d’où le nom du réseau) au facteur humain. Pour la vague de grande chaleur qui a déferlé à la mi-juillet sur toute l’Europe du Nord, où plusieurs records de température ont été observés, cette probabilité a été multipliée par deux. Et « les canicules ne sont pas les seuls événements que le dérèglement du climat va rendre, à l’avenir, de plus en plus fréquents ou intenses ». Les ouragans ou les pluies torrentielles, comme celles qui ont fait monter la Seine en juin 2016, devraient se multiplier. Les scientifiques perfectionnent leurs outils pour faire la part, dans ces phénomènes, de ce qui revient à l’activité humaine ou aux aléas naturels, en particulier au rôle des océans. Le problème c’est que ces facteurs peuvent se conjuguer, pour concentrer par exemple un effet du réchauffement sur une partie du globe… 

Dans les pages de Marianne, Jean Jouzel revient sur l’urgence d’agir et il rappelle à propos de l’accord de Paris que « la somme des engagements pris par les Etats ne couvre qu’un tiers des diminutions nécessaires ». Le climatologue, ancien vice-président du GIEC, estime que notre loi de 2015 sur la transition énergétique et pour la croissance verte « est parfaite », mais qu’il faut en respecter les objectifs.  « On comprend alors pourquoi le budget 2019 est extrêmement décevant pour Nicolas Hulot. » ajoute-t-il avant de déplorer que l’engagement en faveur de l’écologie soit « orthogonal au néolibéralisme européen actuellement en vogue ». Pourtant, selon lui, la transition énergétique pourrait générer 6 millions d’emplois en Europe. Isolation des logements, mobilités douces : l’exemple du transport aérien est édifiant, qui se développe à partir du low coast. « Non seulement ces compagnies ne payent aucune taxe, mais elles pompent nos impôts en exigeant des subventions des collectivités locales pour les desservir. » Et de citer l’économiste américain Joseph Stiglitz qui « affirme que la seule façon de développer cette planète c’est d’avoir un grand projet. Ce grand projet, c’est la protection de la planète. » 

Dans Le Monde, qui consacre une série d’enquêtes aux territoires irréversiblement contaminés par l’industrie humaine, Stéphane Foucart évoque « l’été meurtrier » : incendies en Grèce ou en Californie, vague de chaleur au Canada, mousson catastrophique en Inde… Et il souligne à propos du dérèglement climatique que « s_i le système financier s’acheminait vers une catastrophe aussi certaine et prévisible, et de l’ampleur de celle qui menace le monde physique, il ne fait aucun doute que les dirigeants de la planète se réuniraient séance tenante et ne sortiraient de leur conclave qu’une fois arrêté un plan de réponse à la situation._ »  C’est donc le modèle de développement et de croissance qu’il faut revoir, dont la forme actuelle « implique l’intensification des flux de matière et d’énergie, qui sont les moteurs du réchauffement ». 

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Les Enjeux Internationaux par Xavier Martinet : Un an après le point culminant des violences contre les Rohingyas, une enquête de l’ONU débouche sur des accusations de génocide contre des hauts gradés de Birmanie. Mais qui veut vraiment voir ces accusations aboutir dans une Birmanie verrouillée et toujours stratégique ? Birmanie : un an après la campagne contre les Rohingyas, le pouvoir renforcé ?

Xavier Martinet s'entretient avec Alexandra de Mersan, anthropologue, maître de conférences à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco).

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Revue de presse internationale
5 min

L'Humeur du matin par Guillaume Erner : Les français sont des veaux… 

Oui, alors des veaux qui vont à l’impôt à reculons, dans l’esprit du pouvoir, que celui-ci soit hollandais ou macronien, d’où la continuité de la mesure, l’impôt à la source, la source devenant chaque jour un peu moins claire. Mais justement, ce qui est rigolo dans cette mesure, c’est que les raisons qui ont conduit à la plébisciter sont celles qui aujourd’hui font hésiter le pouvoir à l’appliquer. 

Je m’explique. S’il faut un impôt à la source c’est que les français sont irrationnels, ils ne mettent pas d’argent d’une année sur l’autre pour payer leurs impôts, du coup s’ils gagnent une année moins que l’année d’avant, alors ils sont dans l’embarras. Et c’est la raison pour laquelle, pour aider ces cigales à tète de moineaux, le gouvernement, comme un bon père de famille, a décidé de faire l’impôt à la source. Comme ça pas le temps de dépenser, pas le temps d’oublier, le fisc se sert immédiatement et voilà ces français, perçus comme irrationnels, enfin déchargés du fardeau de l’impôt. 

Dans ces conditions, qu’est ce qui cloche, pourquoi le gouvernement hésite-t-il à appliquer cette mesure qui convient à merveille à ces grands enfants que sont les français ? Eh bien précisément parce que les français sont de grands enfants. Et les grands enfants irrationnels pourraient ne pas comprendre leur fiche de paye, en découvrant leur salaire mensuel amputé des impôts. 

Alors, cela ne change rien puisque de toute façon ces impôts doivent être payés d’une manière ou d’une autre mais en réalité cela crée des sueurs froides au sein du gouvernement qui a peur que ces grands enfants que nous sommes, parfaitement irrationnels, s’imaginent que leur pouvoir d’achat a chuté, en conséquence de quoi ils pourraient en vouloir à ce gouvernement, ne plus avoir confiance dans l’économie, bref leur irrationalité pourrait les conduire à croire que cet impôt leur coûte la peau. 

D’où désormais un dilemme : faut-il aider des français irrationnels ou bien puisqu’ils sont irrationnels, cette mesure est-elle condamnée à être incomprise ; Il va falloir toute la rationalité de notre gouvernement, de nos bons maîtres comme on disait jadis, pour répondre à cette question.  

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