Musique : Yarol Poupaud / Génération climat / Le Brexit ou Theresa May : qui mourra politiquement le premier ? / Gagner les élections grâce à la haine

Yarol Poupaud
Yarol Poupaud - © Nicolas Esposito © Wikimedia Commons
Yarol Poupaud - © Nicolas Esposito © Wikimedia Commons
Yarol Poupaud - © Nicolas Esposito © Wikimedia Commons
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Yarol Poupaud vous parle de son premier album solo "Yarol", et Richard Davis aus déboires de Theresa May avec le Brexit. Les chroniques s'intéressent à l'écologie et à l'utilisation de la haine pour gagner les élections.

Avec
  • Richard Davis professeur de civilisation britannique à l’Université Bordeaux Montaigne, spécialiste des relations entre la Grande-Bretagne et l'Union Européenne
  • Yarol Poupaud

@PetitsMatinsFC

Le Réveil Culturel par Tewfik Hakem :

Tewfik Hakem s'entretient avec le musicien, chanteur, compositeur, Yarol Poupaud, artiste touche à tout qui a 30 ans de carrière dans la scène rock, du groupe FFF à Johnny Halliday, dont il fut le dernier directeur musical et son guitariste sur scène. Il sort son premier album solo, Yarol (Polydor/Universal Music France).

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J'écris beaucoup de chansons en anglais. Depuis que je suis petit, j'ai baigné dans la musique anglo-saxonne. Après, c'est presque une frustration de ne pas écrire plus en français. Par pudeur, peut-être, écrire en anglais permet de cacher.  

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Mon enfance, je l'ai passée en milieu assez artistique, dans une effervescence musicale. Ce qui m'intéresse dans la musique, c'est les rencontres, les échanges, c'est ça qui me nourrit, pas de rester enfermé dans un genre précis, parce que j'aime apprendre. C'est pour ça que je me porte bien quand je vais faire de la musique.

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Yarol sera en concert le 15 mars à Beauvais, dans le cadre du festival Blues autour du zinc, et à La Maroquinerie, le 20 mars, ensuite, en tournée en France. Autres dates. 

Le Journal des Idées par Jacques Munier :

A la veille de la grève scolaire mondiale du 15 mars, on s’arrête sur la mobilisation des jeunes pour le climat.

Elle est à la une de l’hebdomadaire Les Inrockuptibles. Gérard Amicel, auteur de Que reste-t-il de l’avenir? (Editions Apogée), estime que le mouvement des jeunes pour le climat amorce une sortie du présentisme et ouvre à nouveau un horizon d’attente. Après la faillite de l’idéologie du progrès, « le présentisme est l’idée selon laquelle, puisqu’il n’y a plus de progrès ni d’avenir radieux, il faut vivre le plus intensément et le plus vite possible, maintenant » dans « une sorte de surenchère de l’urgence : sociale, économique, terroriste… Les jeunes qui se mobilisent pour le climat reprochent à leurs parents d’avoir trop pensé au présent, alors qu’eux pensent à l’avenir. » 

Dans les pages idées de Libération, Marielle Macé évoque le beau livre d’Arthur Lochman, qui « fait dans La vie solide (Payot) le récit de son apprentissage d’un métier tout en force physique, mais aussi en écoute subtile des propriétés du bois et des gestes qu’il autorise », le métier de charpentier. « La charpente est devenue pour lui une éthique, une clé pour s’orienter dans l’époque. Il y a gagné un autre corps, d’autres impératifs, d’autres mots, (« le cœur au soleil »), d’autres façons de se relier aux autres et au temps, mais aussi de penser. » Tout comme Jean-Baptiste Vidalou, philosophe et bâtisseur en pierres sèches : « une intelligence matérielle irrigue aussi de part en part l’essai qu’il consacre aux luttes actuelles ». C’est ce qu’il appelle « être forêts » : « Etre forêts ce n’est pas se prendre pour un arbre, c’est suivre la piste de cet événement vertical qu’est une forêt. Pas seulement respecter la nature, voir dans la forêt une réserve de biodiversité, mais y reconnaître une idée, une pensée à entendre. » « S’enforester » dirait Baptiste Morizot, philosophe-et-pisteur-de loups, qui s’engage quant à lui sur la piste animale. « On doit entendre dans ces livres mieux qu’un dialogue de la philosophie avec elle-même, avec sa nostalgie du concret – souligne Marielle Macé. D’abord la soif, si actuelle, d’un vivre autrement : se relier autrement aux autres, renouer avec le monde naturel, bâtir, installer quelque part ce que l’on a rêvé… » 

Dans l’hebdomadaire Le 1, qui titre cette semaine « Peuvent-ils sauver la terre ? », Camille Lichère, 20 ans, étudiante en mathématiques, revendique une approche philosophique de l’écologie : « On écrit souvent sur nos pancartes que nous ne défendons pas la nature : nous sommes la nature qui se défend. » Laurent Greilsamer revient dans l’édito sur la grève mondiale du 15 mars. « Les jeunes lycéens et étudiants qui appellent à la grève scolaire court-circuitent purement et simplement le niveau national en intervenant au plan mondial. » Et Anne Muxel le souligne : « Ils font fi des stratégies nationales, des questions qui bloquent les États dans leur prise de décision. Ils s’adressent finalement à une sorte de gouvernement global. » La sociologue rappelle les derniers sondages pour les élections européennes : la liste Europe Écologie-Les Verts séduirait 16 % des 18-24 ans, contre 8 à 9 % pour l’ensemble de la population. 

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Les Enjeux Internationaux par Xavier Martinet :

Rejet de l’accord obtenu par Theresa May, rejet d'un Brexit sans accord : en deux votes mardi et mercredi les députés britanniques ont encore une fois acculé Theresa May et rendu plus floue la date du Brexit effectif. Pour l’UE qui ne veut plus renégocier, la solution est au Royaume-Uni. Le Brexit ou Theresa May : qui mourra politiquement le premier ?

Xavier Martinet s'entretient avec Richard Davis, professeur de civilisation britannique à l’Université Bordeaux Montaigne, spécialiste des relations entre la Grande-Bretagne et l'Union Européenne.

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L'Humeur du matin par Guillaume Erner :

Comment gagner les élections ?

C’est évidemment une question qui se pose en Hongrie comme ailleurs, lorsque l’on est un homme politique. Eh bien, jadis on pouvait gagner les élections en se faisant aimer, désormais il est préférable de faire haïr, la haine est une force beaucoup plus puissante que l’amour, en stratégie électorale en tout cas. 

Alors, certes la haine comme manière d’unir c’est vieux comme Freud, puisque Freud invoquait la propension des foules à se tenir chaud en haïssant une même personne ou un même groupe de personnes. Mais voilà cette théorie a, semble-t-il, trouvé son application grâce à deux consultants américains, Georges Birnbaum et Arthur Finkelstein, spécialistes de communication politique, et c’est le site américain de Buzzfeed qui le révèle dans une enquête absolument surprenante. 

Finkelstein est ainsi crédité d’une méthode très efficace pour permettre aux partis — principalement aux partis de droite dure — de l’emporter. Pour lui, chaque élection est jouée avant d’avoir commencé : les gens savent fort bien non pas tant pour qui ils votent mais contre qui ils votent. Et il est beaucoup plus facile selon Finkelstein de démoraliser ses adversaires plutôt que de motiver son camp, de faire des propositions. Cette méthode, il l’a expérimentée pour la première fois avec la campagne et l’élection de Nixon en 1970, choisissant trois sujets clivants : la drogue, le crime et les races. Il faut désigner un danger, un danger venu de la gauche, telle est la recette professée par Finkelstein. 

Chaque campagne suppose un ennemi à abattre, et cet ennemi doit être le plus concret et le plus incarné possible. Il faut marteler aux électeurs qu’ils doivent s’opposer à des démons diaboliques, des démons tellement diaboliques que le plus paresseux des électeurs renoncera sa canne à pêche pour aller voter. L’axiome de Finkelstein est par exemple : « on ne fait pas la guerre contre les nazis, mais contre Hitler, on ne lutte pas contre Al-Qaida mais contre Ben Laden ». 

C’est exactement ce qu’a fait Birnbaum, disciple de Finkelstein, lorsqu’il a été recruté par Victor Orban en 2008. C’est lui qui a eu l’idée de cibler un financier juif, menant des actions philanthropiques, Georges Soros, de taper sur Soros et ses œuvres, notamment l’université Soros. Taper sur n’importe qui mais taper, tel pourrait être la recette du succès en politique. Tiens et si ça expliquait pourquoi certains hommes politiques, ici même en France, tapent sur les journalistes ? 

@PetitsMatinsFC