

Nicolas Maury vous parle du film "Un couteau dans le cœur", et se demande qu'est-ce qu'une stratégie spatiale possible ? Les chroniques s'intéressent à l'engagement des femmes américaines en politique et au projet de service militaire en France.
- Nicolas Maury Cinéaste et comédien
- Yann Gonzalez réalisateur
- Jérôme de Lespinois chercheur, responsable du domaine de recherche sur la guerre et la stratégie aérienne à l’Institut stratégique de l’Ecole militaire.
Le Réveil Culturel : Tewfik Hakem s'entretient avec Nicolas Maury, acteur dans le film Un couteau dans le cœur de Yann Gonzalez, en salles le 27 juin 2018, un film à la croisée des genres, gourmand et audacieux, qui rend hommage au cinéma porno gay des années 70 et met en scène Anne, interprétée par Vanessa Paradis, une productrice qui tente de reconquérir sa compagne en tournant un film très ambitieux. Un acteur est alors assassiné par un tueur au masque de cuir…
Rencontre avec l'acteur Nicolas Maury qui joue dans le film de Yann Gonzalez. Il évoque le travail de ce cinéaste atypique, raconte son propre parcours depuis à ses 16 ans aux côtés de Patrice Chéreau et sa relation au cinéma, où il se voit comme un "pirate".
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Le Journal des Idées par Jacques Munier : Si Trump perd les élections de mi-mandat en novembre, il se pourrait bien qu’il le doive à toutes les femmes qui se sont lancées en politique depuis son élection.
Pour la première fois dans l’histoire des Etats-Unis, les démocrates présenteront plus de candidates que de candidats : 439 femmes pour la Chambre des représentants – deux fois plus qu’en 2016 – et 57 pour un poste de gouverneur. On se souvient que, dès le début, le mandat du nouveau président avait été marqué par une Women’s March qui avait rassemblé des millions de femmes à travers tout le pays, et 2,5 millions et demi de personnes dans les rues de Washington, un mouvement que la deuxième marche des femmes, en janvier dernier, a confirmé.
Dans le grand entretien qu’elle a accordé à L’Obs, Joan Baez résume à cet égard la situation créée par l’élection de Donald Trump : « Il nous a fait un beau cadeau que nous n’aurions pas obtenu d’Hillary Clinton, qui nous aurait cantonnées dans une attitude centriste de merde ! L’extrémisme de Trump a fait surgir chez beaucoup d’entre nous des révoltes enfouies, ou inédites. »
La dernière livraison de la revue America qui paraît aujourd’hui fait la part belle à ce que les politologues appellent désormais une « vague rose » qui pourrait bien engendrer la vague bleue dont rêve la gauche. Ladies First, par opposition au slogan réactionnaire et impérialiste America First. Corine Lesnes a mené l’enquête sur ce qui apparaît comme une sorte de révolution dans les mentalités, un « changement radical » initié dans le contexte de la libération de la parole des femmes provoqué par le mouvement #MeToo. « Cette fois, c’est Trump qui a mis les femmes en colère. Ses fanfaronnades obscènes. Son désintérêt affiché pour les dossiers. »
Comment un homme aussi médiocre a-t-il pu vaincre une femme aussi qualifiée ? La défaite d’Hillary Clinton, Toni Morrison le rappelle dans ce N° de la revue America, est notamment due au collège électoral qui a décidé d’envoyer Trump à la Maison-Blanche avec 3 millions de voix de moins que la candidate démocrate. « Or qu’est-ce que ce collège électoral ? – demande la Prix Nobel de littérature. Une organisation suprémaciste blanche datant de l’esclavage qui voue aux femmes un profond mépris. »
Et au-delà du désir de revanche, c’est comme un instinct de survie qui s’exprime, comme le souligne Corine Lesnes : « Pour elles, c’est la patrie qui est en danger : au Texas, c’est le droit à l’avortement qui est menacé ; dans le Michigan, l’accès à une eau non contaminée. Santé, environnement, politique étrangère : leurs motivations couvrent l’éventail des secteurs chamboulés par l’administration Trump. » Sous le couvercle d’une politique réactionnaire, c’est donc une véritable révolution culturelle qui semble s’amorcer. La plupart de celles qui s’engagent aujourd’hui en politique sont jeunes et « candidates à un âge où carrière et enfants retenaient les femmes, traditionnellement ». D’une manière générale toutes ces femmes sont hyper-diplômées, dotées d’une expérience professionnelle hors-norme et d’un CV impressionnant, mais encore intimidées par la chose publique. Notamment au moment de lever des fonds. A Baltimore, l’une des associations qui s’en charge s’est baptisée VoteMeToo, tout un programme… Et l’on constate un engorgement des cours universitaires de formation politique.
Je citerai, pour conclure, la vidéo de Dana Nessel, candidate dans le Michigan : « Quand vous choisirez le prochain attorney general – (l’équivalent du ministre de la justice dans chaque état), posez-vous la question : à qui pouvez-vous faire le plus confiance pour ne pas exhiber son pénis au travail ? Au candidat qui n’a pas de pénis ? C’est ce que je dirais. » :
Les Enjeux Internationaux par Xavier Martinet : 1983 : Ronald Reagan décide de développer l'Initiative de Défense Stratégique, un projet de bouclier céleste qui pourrait mettre son pays à l'abri d'une attaque nucléaire soviétique. 2018 : Donald Trump promet la création d'une toute nouvelle "armée de l'espace", indépendante de l'US Air Force. "Armée de l'espace" américaine : qu'est-ce qu'une stratégie spatiale possible ?
Xavier Martinet s'entretient avec Jérôme de Lespinois, chercheur, responsable du domaine de recherche sur la guerre et la stratégie aérienne à l’Institut stratégique de l’Ecole militaire.
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L'Humeur du matin par Guillaume Erner : Il faut donc un service militaire... Oui, enfin non, un service civique, pas du tout un machin dur et long comme on disait jadis en priant pour être P quelque chose, c'est-à-dire réformé, mais je cite le texte de l'Elysée : « un moment bénéfique pour tous, destiné à détecter les problèmes scolaires et sociaux ». Autrement dit, un moment pour faire société, dans la droite ligne de ce qui doit être fait pour la blouse ou l'uniforme, on ne sait plus.
Et ce type de mesures, que certains qualifieraient d'illusion, procède d'une erreur de raisonnement que l'on peut résumer comme suit : « chérir un effet et donc se tromper sur les causes ». Chérir un effet, chérir l'idée d'une société homogène comme celle-ci existait dans les années 1950 ou 1920, quand existait des blouses et un service militaire, pardon un service civique, où tout le monde, du prolo au grand bourgeois, était de corvée de pluches, alors que tout montre que la France d'antan était plus inégalitaire et plus fragmentée que celle d'aujourd'hui...
Mais peu importe, il faut vivre dans les mythes, les mythes de la blouse et du treillis, chacun habillé de la même façon, comme si les effets supposés de ces pratiques sociales allaient magiquement les mêmes causes, il suffit, nous explique-t-on d'envoyer une classe d'âge pendant un mois auprès des associations pour qu'à nouveau on puisse refaire société, évaluer les disparités sociales et scolaires. Et puis, si ça ne marche pas, on ira chercher plus loin dans notre passé : on pourrait, sur le même principe, refaire des pèlerinages à Compostelle, des pèlerinages laïques bien sûr, voire des déambulations de menhirs ou des stages de peinture rupestre à Lascaux, je suis sûr que les hommes de Lascaux vivaient dans une société plus intégrée que celle d'aujourd'hui.
Et puis les historiens du 5ème millénaire, mettons qu'il en existe encore, se demanderont juste une choses : au lieu d'essayer de faire revivre les diplodocus, pourquoi, pour lutter contre l'échec scolaire et les difficultés sociales, les hommes du XXIème siècle n'ont-ils pas fait confiance à l'école ?
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