De plus en plus d’adolescents s’enfoncent dans une dépendance physique et psychique au cannabis. Au réveil ou à la sortie des classes, en solitaire ou entre amis, ils fument. Emile, le père d’un lycéen, Alice et Alex, seize et dix-huit ans, racontent.
Alex a commencé à fumer à quinze ans avec ses amis, surtout l’un de ses potes.
Je ne me suis pas rendu compte que ça prenait de l’ampleur, ça s’est vraiment fait tout seul. C’est vraiment un mode de vie dans lequel on rentre et on devient dépendant du shit
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Puis, pour pouvoir payer sa consommation, il commence à vendre lui-même. Il s’enfonce dans la dépendance.
J’ai commencé à acheter des plaquettes, à les vendre et du coup je fumais encore plus.
Alex raconte également l’engrenage dans lequel il est tombé.
Le shit, c’est de l’argent. Et l’argent, si tu ne le rends pas, tu te fais défoncer.
Il réalise les effets néfastes de sa consommation ainsi que les dangers du trafic. Il décide d’aller voir une addictologue qui lui prescrit des médicaments pour combler le manque de cannabis.
Parfois, j’arrive à arrêter de fumer pendant deux-trois jours, mais c’est rare. Arrêter du jour au lendemain, c’est pas possible.
Quand on est défoncé, la vie est moins dure. Ça devient beaucoup plus compliqué après.
Emile, soixante-dix-sept ans, découvre que son fils, Antoine, fume du cannabis depuis le collège. Il tente alors de dissuader Antoine, mais leurs discussions tournent au monologue.
Je lui demandais : "qu’est-ce que tu ferais à ma place ?", il me répondait : "ça me saoule".
Il réussit finalement à convaincre Antoine d’aller voir l’association La Corde Raide. Après les premiers rendez-vous, il a l’impression qu’Antoine prend conscience des dangers de sa consommation et qu’il a intérêt à arrêter.
J’ai établi une espèce de contrat avec lui : on arrête de fumer et on se met à travailler.
Alice est lycéenne. Elle raconte la première fois qu’elle a fumé un joint. Très vite, "bédaver" est devenu une activité de groupe.
On aimait bien faire des "smoke trips". Par exemple, des bangs : on était posés sur un canapé, comme des flans, c’était drôle.
Jusqu’au jour où fumer du shit plonge Alice dans un état dépressif.
Je me sentais oppressée. Je continuais à fumer car je me disais que c’était autre chose, je remettais beaucoup la faute sur les autres. J’étais super triste.
Faut pas mal réfléchir avant de commencer à fumer. C’est pas la meilleure chose à faire quand on a déjà des problèmes.
Lien vers le site de l’association La Corde Raide
Lien vers le site Drogue Info Service
- Reportage : Olivia Müller
- Réalisation : Clémence Gross
Merci à Alex, Alice, Emile, le docteur Pauline Muffang, Samuel Dupin et Jean-Pierre Couteron.
Chanson de fin : "The Only Way" par Tricky - Album : Ununiform (False Idols, 2017).
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