Avé l’accent ?

  - ©Qyrisse/Grandes Bidouilles
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Accent pourri, chantant, sexy, à couper au couteau, accent du nord ou du midi… Avé ou sans ? D’où que l’on soit, l’accent nous poursuit. Alors, comment fait-on pour vivre avec ? Trois histoires avec accent pour savoir enfin où le mettre.

Dans cette histoire à accents, il y a d'abord l'accent d'une Franc-comtoise. Lorsque celle-ci décide de rentrer à l’éducation nationale, son accent lui pose problème ...

A la fin de l’année, tous mes petits élèves parlaient avec mon accent : ils disaient « pne » pour pneu, « chve » pour cheveu et jeûne pour jeune !! 

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Le deuxième accent de cette histoire, c'est celui du 93

Je viens de Drancy, je ne savais pas que j’avais « un accent » et que pour le reste du monde  on était devenus "une caricature".  On n’avait pas beaucoup de fric, tout le monde parlait comme moi. On ne savait pas qu’on parlait "la langue des racailles".

Des bancs du lycée aux premiers jobs, devant des clients, il va falloir "faire avec" la réputation de cet accent.

Enfin, un accent de mère en fille :

Je suis italienne, ma mère est américaine, et nous vivons notre accent comme une malédiction. Après vingt ans de vie en France,  j'ai encore du mal à être prise au sérieux. On peut faire tous les efforts qu'on veut pour s'intégrer, mais quand on a un accent on ne sera jamais du coin.

Chanson de fin : "Ma Quale Idea" - par Pino d'Angio - Album : "Balla!" (1981) - Label : Ri-Fi.

  • Reportage : Lucia Sanchez
  • Réalisation : Philippe Baudouin

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