
Dans les rues de Créteil, les habitants se souviennent de Jean Ferrat qui chantait "Ma môme", et évoquent d’autres chansons qui ont marqué leur vie...
Ma môme, ell' joue pas les starlettes. Ell' met pas des lunettes. De soleil. Ell' pos' pas pour les magazines. Ell' travaille en usine. A Créteil. Jean Ferrat
Il n'y a plus d'usines à Créteil mais il reste des chansons qui font vivre les usines dans les mémoires des gens. Dans les parcs, les rues, aux abords de la Marne, les habitants parviennent à trouver des correspondances entre l'art et la vie en chantant leurs chansons préférées.
Antoine, 24 ans, étudiant en philosophie, s'inspire d'une chanson de Charles Aznavour, "Il faut savoir" pour préserver sa dignité.
Ce n'est pas parce qu'on se plaint qu'on n'a pas de dignité. Même le quotidien est parfois difficile à surmonter. Toute l'existence est difficile à surmonter en somme, je crois. Il faut être fort, il faut être encore plus fort pour vivre en étant heureux.
La musique aide à garder espoir, comme cette femme qui a littéralement succombé au charme musical d'Antony and the Johnsons, "Cut the world" alors qu'elle n'écoute pas souvent de la musique.
C'était beau, ça m'a transporté et illico je suis allée acheter le CD à la FNAC. Cela ne m'arrive jamais. La voix, la musique, c'était merveilleux et très touchant ! Et pourtant je comprenais pas du tout le texte et je n'en ai pas souvent des émotions musicales. Je vis une période particulière et c'est des petites choses comme ça, au détour d'une journée, qui font que la vie c'est merveilleux. Quand on risque de la perdre, c'est là qu'elle paraît encore plus belle.
1ère diffusion le 22/11/2012. 2e diffusion le 02/03/2018
Reportage : Elise Andrieu
Réalisation : Emmanuel Geoffroy (et François Caunac)
Chanson de fin : "Besame mucho" par Christina Pluhar - Album : "Los pàjaros perdidos" - Label : Virgin Classic.
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