Le grand frisson : sous la mer et dans l’espace

Un cosmonaute
Un cosmonaute ©Getty - Sciepro/sciencephoto
Un cosmonaute ©Getty - Sciepro/sciencephoto
Un cosmonaute ©Getty - Sciepro/sciencephoto
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Laurent Ballesta, plongeur, et Jean-François Clervoy, astronaute, sont deux aventuriers qui aiment explorer des territoires privés d'oxygène. En apnée ou en apesanteur, partez à l’aventure !

“L’aventure, c’est un mot romantique pour dire galère”

Laurent Ballesta raconte une plongée pas comme les autres en Polynésie, sur l’atoll Rangiroa. Il est chargé de placer des balises acoustiques sur le dos de requins gris. Tous les jours, il doit descendre à une soixantaine de mètres de profondeur dans le récif et attirer les requins à l’aide d’un morceau de thon frais. Puis, quand il se retrouve très près des requins, il vise leur dos avec une arbalète pour positionner l’émetteur qui permettra de suivre leurs déplacements.

Mais lors d'une plongée, les catastrophes s'enchaînent les unes après les autres : c'est "la loi de Murphy", et "tout se complique"...

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Je devais nager à contre-courant, et l’odeur du thon s’est très vite répandue. Et là, j’ai une centaine de requins autour de moi.Laurent Ballesta

Laurent se retrouve rapidement dans une situation très inconfortable, mais ne cède pas à la panique.

En plongeant ma main dans le corail, je sens un étau se serrer sur mon doigt. Je retire ma main instantanément, mais c’est trop tard. Il y a du sang partout, et les requins m’encerclent toujours.” Laurent Ballesta

Laurent Ballesta, lors d'une plongée
Laurent Ballesta, lors d'une plongée
- Laurent Ballesta
À réécouter : Le grand frisson
Les Pieds sur terre
31 min

Voyage autour de la Lune

Jean-François Clervoy se souvient de son vol à bord de la navette spatiale Atlantis avec pour mission de ravitailler la station Mir. C'était en 1997, dans le cadre de la mission STS-84 qui a duré 221 heures et 20 minutes, soit une dizaine de jours.

Il raconte les derniers moments aux côtés de ses proches avant le décollage. Comme il y a tout de même "une chance sur cent d’y laisser sa peau", il rédige une “MECO card”, un petit mot à l’attention de son épouse qui lui sera remise quand il sera en orbite, "le moment où le plus dur est passé."

C’est l’heure de rejoindre la navette Atlantis au Kennedy Space Center. Le compte à rebours est lancé, le décollage est imminent…

Une fois que tout le monde est dans la navette, l’équipe referme la porte, et on se retrouve tout seuls. S’il y a le moindre problème, on est prêts à évacuer. Huit minutes trente secondes après le décollage, on est à 28 000 kms/heure, en orbite et en apesanteur.Jean-François Clervoy

Dernières préparations avant le décollage, le 15 mai 1997.
Dernières préparations avant le décollage, le 15 mai 1997.
© Getty - HUM Images

Jean-François se souvient de son émotion quand il découvre la Terre vue d'en haut.

On voit 32 levers et couchers du soleil par jour. En la voyant de haut, on tombe spontanément amoureux de la Terre. On la regardait pour la connaître par cœur. Et quand on éteint toutes les lumières et qu'on voit toutes ces étoiles dans l'espace, on a du mal à se dire qu'on est seul dans l'univers.Jean-François Clervoy

Mais à côté de ces émerveillements, Jean-François a aussi eu quelques frayeurs…

J'étais dans la navette et tout à coup je vois plein de personnes. Il y avait même un chien. Je ne comprenais pas on était dans l'espace. Qui étaient ces personnes ?Jean-François Clervoy

À réécouter : Le grand frisson
Les Pieds sur terre
29 min

Merci à Jean-François, Laurent, Delphine, Caroline et Caroline.

Première diffusion : 19/9/2016

  • Reportage : Alice Milot
  • Réalisation : Delphine Lemer et Cécile Laffon

Chanson de fin : "Another Language" de Lamb

L'équipe