Quand j'étais mort

  ©AFP - SASCHA SCHUERMANN
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Ils ont été déclarés morts – ou presque – et ont dû prouver qu’ils étaient bien vivants : ils racontent.

Ils ont vu leur avis de décès dans le journal, des courriers adressés à leurs héritiers, ils ont même parfois vu leur cercueil. Trois histoires de fantômes, bien vivants.

Raymond a frôlé la mort quatre fois. Il attrape d’abord une leucémie. Il est alors sauvé in-extremis grâce à un protocole d’essai. Les deuxième et troisième fois, c’était à cause d’un AVC. La quatrième fois est plus particulière : en ouvrant le journal, il tombe sur son avis de décès. 

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Un ami m’a dit : « mince, je reviens de ton enterrement ».

Angèle a été atteinte d’une maladie rare : le syndrome de Bickerstaff. Son système nerveux central est touché. À l’hôpital pendant six mois, elle ne peut plus bouger d’un cil. Ce que son entourage et les médecins ignorent, c’est qu’elle entend tout ce qui se dit autour d’elle. 

J’ai entendu des infirmières dire : on ne va lui faire qu’un soin parce qu’elle va bientôt clamser.

Robert a été déclaré mort administrativement. On ne sait pas vraiment comment cela a pu arriver. Mais pendant trois mois, à chaque démarche administrative effectuée, il devait certifier sur l’honneur qu’il était bien vivant. 

Pendant deux jours, j’ai rigolé. Mais très vite, ça m’a rendu dingue.

  • Reportage : Emilie Chaudet et Inès Léraud
  • Réalisation : Thomas Jost (et Nathalie Battus)

Merci à la famille Pouliquen, à Ivan Turk, à Angèle et Raymond Liéby, à Robert et à Annette Chabot, ainsi qu’à Raymond Pouliquen.

Chanson de fin : "La dernière heure" par Charlélie Couture - Album : "ImMortel" - Label : Universal Music Belgium.

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