Trois histoires de femmes qui ont décidé, en toute liberté et parfois malgré les obstacles, de mettre le voile islamique, de le garder ou de l’ôter.
Il y a ceux qui voient dans le voile un symbole de soumission de la femme à l’homme et les autres qui affirment qu’il peut être un choix personnel, libre et éclairé.
Ici, trois histoires de femmes qui ont décidé, en toute liberté et parfois malgré le regard des autres, de mettre le voile islamique, de le garder ou de l’enlever.
A l’adolescence, Camille, étudiante grenobloise dont les parents sont d’origine algérienne, s’intéresse de plus en plus à l’islam, malgré l'opposition de sa mère, une féministe qui a rompu avec la religion. Sur le campus de la fac, loin du foyer familial, elle décide de porter le voile mais craint de l’annoncer à sa mère.
Ma mère a senti qu’il s’était passé quelque chose dans ma tête. Elle m’a dit "Camille, tu penses au voile ?". J’ai répondu : "Oui maman". Camille
Je sais l’opinion qu’on a du voile et je veux m’intégrer, montrer une autre image de la femme musulmane et de la femme musulmane voilée. Camille
Kinésithérapeute dans un service où elle est confrontée aux décès d’enfants patients, Stéphanie constate que les familles croyantes trouvent un apaisement dans la religion que les autres n’ont pas. Petit à petit, elle s’intéresse à l'islam et trouve des réponses aux questions existentielles qu’elle se pose. Elle se convertit et décide de porter le voile. Mais à l’hôpital public, malgré le contrat privé qui est le sien, difficile de le porter.
J’étais prête à perdre mon travail pour porter mon voile. Stéphanie
Au départ, Stéphanie ne porte le voile que dans le métro, dans la rue et l’enlève dans l'enceinte de l’hôpital. Petit à petit, elle le garde de plus en plus longtemps jusqu’à ne plus l’ôter.
Je me suis retrouvé nez à nez avec mon chef, avec mon voile sur la tête. Il s’est bloqué, il m’a regardé et on est passé à autre chose (...) Je n’ai eu aucun souci au travail, aucune réflexion, aucune remarque. Stéphanie
Enfant, Selma se met à porter le voile par tradition familiale, sans trop se poser de questions et petit à petit sa foi grandit sa foi. Mais la multiplication des discriminations lui pèse de plus en plus. Fatiguée, elle décide de l’ôter à regret.
En sortant de chez le coiffeur, j’ai décidé de ne pas porter mon voile. Je suis allée prendre le tram pour aller à la gare et là, personne ne me regardait, j’étais devenue invisible. Je me suis dit "ouah". Selma
- Reportage : Karine Le Loët
- Réalisation : Cécile Laffon
Chanson de fin : “No Time To Think” par Airelle Besson - Album : Radio One (2016) - Label : naïve
Merci à Camille, Stéphanie, Selma, Mariame, Assia, Taous et Samra. Merci également à Léa de l’Alliance citoyenne de l’agglomération grenobloise.
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