Elevage de poussière, de Marcel Duchamp et Man Ray

Marcel Duchamp, derrière son oeuvre "La Mariée mise à nu par ses célibataires, même [Le Grand Verre]", 1915-1923 / 1991-1992
Marcel Duchamp, derrière son oeuvre "La Mariée mise à nu par ses célibataires, même [Le Grand Verre]", 1915-1923 / 1991-1992 ©Getty - Mark Kauffman
Marcel Duchamp, derrière son oeuvre "La Mariée mise à nu par ses célibataires, même [Le Grand Verre]", 1915-1923 / 1991-1992 ©Getty - Mark Kauffman
Marcel Duchamp, derrière son oeuvre "La Mariée mise à nu par ses célibataires, même [Le Grand Verre]", 1915-1923 / 1991-1992 ©Getty - Mark Kauffman
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En compagnie de ses invités, Jean de Loisy analyse la photographie de Man Ray "Élevage de poussière", réalisée à partir de l’œuvre Le Grand Verre de Marcel Duchamp, projet artistique qui a été décrit et commenté par de grands noms du monde des arts et des lettres.

Avec

Elevage de poussière , de Marcel Duchamp et Man Ray (1920).

L'émission est consacrée à la photographie "Elevage de poussière" de Marcel Duchamp et Man Ray réalisée en 1920. On a l'impression d'être devant une image aérienne où l'on peut voir comme des tracés sur des champs, on imagine un paysage alors qu'il s'agit de poussière déposée sur une surface plane dont on voit tous les reliefs, c'est l’œuvre Le Grand Verre de Marcel Duchamp sur laquelle il était en train de travailler. L'impact de cette petite image fut considérable.

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Duchamp a rencontré Man Ray en 1915, la première fois qu'il est allé aux Etats-Unis. Man Ray raconte qu'ils ont joué une partie de tennis fantomatique sans balles et sans raquettes. Entre eux, ça a commencé par un jeu. Duchamp ne parlait pas encore anglais et Man Ray ne parlait pas français. Et ensuite il y a cette complicité, cette conversation entre eux deux qui va se développer jusqu'à la fin de la vie de Duchamp. En 1915, Man Ray essaye de faire artiste plutôt du côté peinture. "Elevage de poussière" est une de ses premières photographies. Bernard Marcadé

Duchamp appelle ça la coexistence des contraires : il y a chez lui un laisser-aller et en même temps une grande précision. Il y a toujours cette tension absolue chez Duchamp, des choses contradictoires mais qui sont précisément génératrices de son intensité à lui. Bernard Marcadé