« La Vénus au miroir » (1647-1651) de Diego Velázquez (1599- 1660)

« La Vénus au miroir » (1647-1651) de Diego Velázquez (1599- 1660)
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Aujourd’hui, nous regardons une peinture de Velázquez, "La Vénus au miroir" (La Venus del espejo) , huile sur toile de 122x177 cm réalisée entre 1647 et 1651.

La Vénus à son miroir de de Diego Vélazquez
La Vénus à son miroir de de Diego Vélazquez

Diego Vélasquez, peintre de cour préféré du roi Philippe IV d’Espagne, a su renouveler et moderniser la création de son temps, et plus particulièrement l’art du portrait, dont il devient très vite le maître incontesté. Longtemps resté 
dans le secret des collections royales espagnoles, l’art de Velázquez est redécouvert au XIX siècle lors de l’ouverture du Prado au public. En France, des artistes tels que Manet qui le dénomma « le peintre des peintres », les Impressionnistes, puis Picasso ou encore Dalí vont se passionner pour son génie pictural. C’est en 1903 que parut le superbe texte d’Élie Faure, l’un des plus beaux, jamais écrit sur l’artiste et dont Jean-Luc Godard fera lire un extrait à Jean-Paul Belmondo, dans une baignoire, au cours d’une scène d’anthologie de Pierrot le fou (Prix de la critique et en compétition pour le Lion d'or à la Mostra de Venise de 1965).

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Elie Faure donc, notre regardeur…
Invités

Portrait
Portrait

G uillaume Kientz Conservateur au département des peintures du Musée du Louvre, en charge des peintures espagnoles, commissaire de l’ exposition.

**L'artiste Jean-Michel Alberola

Portrait
Portrait
© Radio France

Lectures

Les textes sont lus par Sophie-Aude Picon

Extraits

The Times du 11 mars 1914

Texte que consacre Elie Faure à Vélasquez, à propos justement de l’œuvre que nous regardons aujourd’hui

Les mots et les chose s - Une archéologie des sciences humaines (1966, Gallimard) de Michel Foucault

Archives INA

Jean Cassou (1949) à propos des Ménines

**Extraits de films **

Pierrot le fou (1965) de Jean-Luc Godard

Quelques musiques diffusées (extraits)

Cheap imitation de John Cage par Teodoro AnzellottiBallads de Derek BaileyQuelques ambiances de Bernard Charon et des sons de Jana Winderen

****Prise de son : Jean-Michel Cauquy ** **

****Page web : Sylvia Favre ** **

L'exposition « Velázquez », au Grand Palais, du 25 mars au 13 juillet 2015

Affiche
Affiche

Figure majeure de l’histoire de l’art, Diego Velázquez (1599- 1660) est sans conteste le plus célèbre des peintres de l’âge d’or espagnol.

L’exposition met son oeuvre en dialogue avec de nombreuses toiles d’artistes de son temps qu’il a pu connaître, admirer ou influencer.

Elle se penche également sur la question des variations de styles et de sujets dans les premières compositions de Velázquez, le passage entre naturalisme et caravagisme, ainsi que son égale habileté à exécuter paysages, portraits et peintures d’histoire.

**Commissaire ** : Guillaume Kientz, conservateur au département des peintures du musée du Louvre.Scénographie : Atelier Maciej Fiszer

Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais et le musée du Louvre, Paris en collaboration avec le Kunsthistorisches Museum, Vienne.

Autour de l'émission

Couverture
Couverture

Réédition (15.02.2015) de l'ouvrage " Velázquez" (1903) d'Elie Faure
« Personne, depuis les sculpteurs de la Grèce, n’a procuré à ce degré l’illusion de la vie, non pas l’illusion de surface, mais l’illusion réelle, l’illusion de la vie totale dans son frémissement secret et continu. »

En 1903, Élie Faure consacre son premier ouvrage à Velazquez (1599-1660) et se distingue d’emblée par la force de sa pensée, son regard nouveau, sa langue fluide. Élie Faure écrit avec son corps. Son rapport à l’art est sensuel. De là découle une réflexion qui n’oublie jamais l’émotion. Portrait du « peintre des peintres » selon le mot de Manet, manifeste esthétique, cette « biographie critique » rend hommage au maître de Séville. Sa vie est un roman au galop d’ambassadeur, de ses débuts à la cour du roi Philippe IV à sa rencontre déterminante avec Rubens, en passant par les jardins d’Italie.

Outre, l’analyse éblouissante d’Élie Faure qui nous permet de saisir l’évolution du génie de Diego Velazquez, c’est le caractère même de la peinture espagnole qui est ici révélé dans le clair-obscur.

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