D'autres rues que les nôtres

Un soldat rejoint des manifestants à Khartoum le 18 avril 2019
Un soldat rejoint des manifestants à Khartoum le 18 avril 2019 ©AFP - Ozan Kose
Un soldat rejoint des manifestants à Khartoum le 18 avril 2019 ©AFP - Ozan Kose
Un soldat rejoint des manifestants à Khartoum le 18 avril 2019 ©AFP - Ozan Kose
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Et ailleurs, comment se mobilise-t-on ? L'occasion de revenir sur les mobilisations en dehors de nos frontières.

Avec
  • Pap Ndiaye Homme politique et historien français
  • Sophie Bessis Historienne, spécialiste de l'Afrique subsaharienne et du Maghreb
  • Lun Zhang Professeur d'Etudes chinoise à l'Université de Cergy- Paris, professeur du Collège d’Etudes mondiales (FMSH, Paris) et rédacteur en chef du site « Chine : histoire et avenir »

Nous voici donc au terme d’une semaine consacrée à l’actualité des mobilisations dans l’espace public. Actualité chargée cette année, comme les Marches pour le climat et le mouvement des Gilets jaunes ont pu en témoigner. Depuis lundi, nous réfléchissons à ce que disent ces mobilisations de l’état de notre démocratie : en quoi elles portent les stigmates d’une crise de la représentation ; mais aussi en quoi elles renouvellent les modes d’intervention, les manifestations et les occupations de places donnant lieu à de grands élans de créativité… quand celle-ci n’est pas entravée par la violence : maintenir l’ordre en démocratie, c’était notre débat, tendu, de mercredi.       

Il nous restait à décaler notre regard, à voir comment on se mobilise ailleurs. Là encore, quelle actualité ! Aujourd’hui, en Algérie, c’était la fête de l’indépendance : ce fut aussi un nouveau vendredi de protestation, le 20e depuis le début d’un mouvement qui a déjà obtenu le départ du président Bouteflika et qui demande désormais à aller bien au-delà. Au Soudan, c’est la rue qui a obtenu le départ de celui qui paraissait indéboulonnable : Omar el-Bechir. Le mouvement, déclenché suite au triplement du prix du pain, a conduit à une transition politique, toujours en cours. Et puis Hong-Kong, bien sûr, qui commémorait lundi dernier le 22e anniversaire de sa rétrocession à la Chine. L’occasion, cette année plus encore que les autres, pour la population hongkongaise de manifester en faveur de la démocratie : c’est une marée humaine qui a défilé, pour dire non à une loi facilitant les procédures d’extradition vers la Chine continentale. 30 ans après Tiananmen.

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